Autres histoires.

Ben, comme son nom l'indique, c'est un topic pour les autres histoires.

Pour masacrer allegrement qui vous voudrez.
Avec qui vous voudrez, comment vous voudrez, et les personnages que vous voudrez.

Bon, pour résumé, Elenna m'a demandé hier de lui écrire le petit chaperon rouge avec Yullis dans le rôle principal.

Voila donc une histoire mettant en scene Yullis plus jeune d'une dizaine d'année.

La pas trop petite sans chaperon et pas rouge.

Il était une fois un petit chaperon rouge. Mais en raison d’un casting désastreux, il n’était pas trop petit, sans chaperon, et pas rouge. Et c’était un « elle », d’abord, pas un il. Donc notre pas trop petite sans chaperon et pas rouge personnage était une jeune fille appelée Yull Learis. Elle avait 12 ans. Elle avait une frimousse avenante, des yeux bleu clair comme la glace, et de longs cheveux blonds. Elle portait habituellement une robe verte.
Mais étant donné que notre histoire se déroule à Satella, sur le continent enneigé, et que la majeure partie des événements auront lieu dehors, notre héroïne avait aussi un épais manteau de fourrure noire.
-Hé ho ! Ca y est je peux en placer une ? Ou la frimousse avenant va en venant te mettre son adorable poing dans la poire ?
Qu’est ce que j’ai oublié ?
-J’veux pas de ta robe verte. J’veux une bleue.
Ok. Donc elle avait une robe bleue, pas verte.
-J’ai froid.
Et un bonnet assorti a son manteau en fourrure.
-Vaut mieux ! Et y a intérêt qu’il « était qu’une seule fois » !
Sans doute. Notre héroïne commença son histoire chez l’homme qui l’a recueilli, Maître Vitalis, qui lui demanda de porter un panier empli de victuaille à la vielle femme qui vivait en dehors de la ville, dans la forêt.
-Ca veut dire quoi, « victuaille » ?
Ca veut die qu’il y avait un gâteau et es pots de confiture dans ton panier. Voila !
-A quoi ? Le gâteau et la confiote, c’est à quoi ? Pi la vielle, qu’est ce qu’elle fout en dehors de la ville ?
Ca suffit. Laisses-moi raconter mon histoire.
-Nan, parce qu’il faudrait être complètement siphonné pour vivre seul dans la forêt. Surtout en hiver.
Je sais, c’est d’ailleurs pour ca que tu lui emmène un panier, vu ?
-Pff, les auteurs ont vraiment des idées tordues des fois…
Bon, Yull se mit donc en marche sur les recommandations de son Maître, de ne pas s’éloigner du chemin. Et de ne pas traîner.
-Ben, ‘videment, j’ai pas envie de finir dans un ravin ou une crevasse, on est en montagne, tu crois quoi ? Pi t’aurais envie de traîner par ce froid ? Franchement…
Et sur ces bonnes paroles, elle se mit en route. Elle quitta la ville et s’enfonça dans la forêt.

En chemin, elle rencontra le loup…
-Cool !
Non, pas cool ! Et tu peux pas l’apprivoiser non plus, alors pas la peine de poser la question ! Bref, le loup lui dit de sa grosse voix….
-Dis donc, l’écrivain, t’as fumé quoi ?
Surement pas de l’héroïne, tu serais la première au courant, crois moi sur écrit…
-Nan mais sérieux, t’as déjà vu un loup qui parle, toi ?
Bon. Elle rencontra donc un espèce de loup antique ayant survécu à la Guerre de la Magie, et donc, comme il avait reçu une décharge thaumique conséquente dans la tête, il fut doté de parole.
Et puisqu’on en est ans les explications, notre loup, quand il vit Yull, il décida d’en faire un bon repas. Grâce à son intelligence qui se développa lorsqu’il acquit la parole, il échafauda un bon plan pour aborder la pas trop petite.
Après tout, une petite mignonette, ca s’accordait souvent avec naïveté, gagatisme, crétinerie et syndrome de « qu’il-est-mignon ! ». Parfait.
Il tenta par conséquent de se donner l’air « mignon », afficha son plus beau sourire, et s’ébouriffa un peu les poils avant d’aborder sa proie.
-Bonjour ma petite. Ou vas-tu de si bonne allure ?
-Ca te regarde ?
-Ben... Heu… Et si on faisait un bout de chemin ensemble ? Hein ? Ca nous tiendra chaud de papoter !
-Ok, au fait, comment tu trouves mon manteau ?
-Heu… Très joli.
La petite eu un sourire carnassier.
-Hé ! J’suis pas petite !
Désolé. La pas trop petite eut un sourire carnassier.
-C’est de la vraie fourrure d’ours tu sais ?
Le loup aurait pali s’il n’avait pas eu sa fourrure a lui bien accrochée.
-Mais nan, je plaisante, en fait, c’est des vrais poils de loups.
Comme par magie, le sourire du loup disparu. Il reconsidéra sa proie. Naïveté, gagatisme, crétinerie, et syndrome de « qu’il-est-mignon ! » étaient restés au chaud. Mignonette voyageait seule. Ca n’allait pas simplifier les choses.
-Bon, et bien, je crois que je vais y aller…
-Déjà ?
-Hm, oui. Je parie que tu vas à la maison paumées et isolée ?
-Oui. Tu veux pas emmener ca à ma place ?
-Heu... Je crois pas que ce soit légal. Alors j’y vais, hein !
Et il y alla, prenant ses pattes à son cou.
Cependant, son instinct de loup reprit vite le dessus, et il décida qu’il allait manger Yull malgré toutes les difficultés qui pourrait se présenter. Il avait faim, et trouver a manger en cette saison…. On a beau être intelligent, il y a des choses auquel on ne peut rien. Comme le manque de nourriture en hiver. C’est juste plus facile d’attraper un es rares lapins en ayant compris le système du collet qu’en lui courant après pour ainsi dire bêtement. Son plan cette fois, consistait à attendre la pas trop petite à son lieu d’arrivée. Il prit donc un raccourci afin d’arriver en avance, et…
-Et fini sa carrière au fond d’un ravin ? Y a pas de raccourci !
Bon, alors comme on l’a dit, il s’enfuit, courut, prit de l’avance et arriva avant. Bref il fit son boulot de loup parlant et plus ou moins intelligent, maintenant fait le tiens Yull !
-C’est bon, c’est bon…
Yull continua donc son chemin. Contrairement aux indications de son maitre, elle traina un peu en route…
-Par ce froid ? Ca va pas la tête ?
…bon, dans ce cas, elle admira un peu les fleurs….
-Pour en faire un bouquet ? Y a pas de fleur dans la neige !
Des crocus ? Des narcisses ?
-C’est au printemps.
Des colchiques ?
-En automne. Tu veux pas que je chante tant qu’on y est ?
Ce serait bien, plus dans le contexte…
-Vas mourir, moi j’y vais !
Elle y alla.

Pendant ce court laps de temps, le loup était arrivé à la maison. Il entra. Il avait compris le truc avec les poignée quelques décennies plus tôt. Personne. La maison était déserte. Il y avait seulement quelques vieux meubles, une armoire, un placard, une table, eux chaise et un lit dans un coin, complètement poussiéreux, apparemment abandonné depuis des lustres.
Franchement, vous pensiez vraiment qu’une vielle allait vivre seule au milieu de nulle part et de la neige ?
Néanmoins, le loup s’y installa. Il dénicha une vielle robe au fond d’un tiroir, pleine de trous et limite en lambeaux. Il se la passa sur le corps, s’empêtra dedans, manqua de rester coincer et l’envoya valser. La couette suffirait certainement à le cacher. Ilse glissa donc sur le lit, mais ne trouva aucune couette. Il compensa donc ce manque avec la vielle robe. Et il attendit que la pas trop petite arrive.
Il attendit patiemment.
Il attendit longtemps.
Non pas que Yull eut trainé en route, ou se fut arrêter admirer des fleurs imaginaires. Elle mit juste beaucoup de temps à arriver.
Quand enfin elle arriva, elle découvrit le loup couché sur le dos sur un vieux matelas poussiéreux, les quatre pattes en l’air, une robe miteuse tirée entre lesdites pattes.
-Tiens ? Qu’est ce que tu fous la, toi ?
-On frappe avant d’entrer !
-Oh, pardon.
Yull ressorti et frappa. Le loup tenta misérablement de prendre une voix grincheuse. C’était de circonstance, pensa t il.
-Ouiii ?
-Bon, j’peux entrer maintenant ? J’me les gèle !
-Tire la chevillette et la bobinette chéra.
-Y en a pas.
-C’est bon, aller, entre.
Le loup était visiblement désespéré. Yull entra.
-Bon alors tu fous quoi, la ?
Elle n’était pas censée dire ca, le loup en était persuadé ? Mais il était pressé d’en finir. Il se remit pathétiquement sur ses quatre pattes.
-Je t’attendais.
-Sérieux ?
-J’ai faim.
-J’ai du gâteau et de la confiture.
Le loup répliqua, retroussant ses babines et dans un demi grognement…
-Je mange de la viande, moi !
-Ah bon. Dans ce cas… hé ! Tu viens ? Rentre !
Le loup vit avec effroi un homme massif entrer dans la pièce. Une homme avec une hache. Il se dégonfla illico. Yull lui demanda d’un ton parfaitement enjoué et innocent :
-T’es sur que tu veux pas du gâteau ?
-M... Mais…c… comment ?
-Oh je la connais votre histoire à la con. Alors j’ai ramené direct le bucheron. J’avais froid, j’avais faim, alors comme on est voisin et qu’on se connaît bien, je suis allée le chercher pour qu’il fasse un peu avancer les choses. On a déjà mangé le gâteau, mais on t’en a laissé une part.
-Mais je mange de la viande, moi !
Cette fois, c’était dit en couinant.
-Bah, si t’arrive à parler, t’arriveras bien à manger des pâtisseries, non ?
Ils s’assirent donc, mangèrent le reste du gâteau, et entamèrent un pot de confiture.
-Ouah ! Comme t’as de grands yeux ! Sont tout jaunes !
-C’est pour mieux te voir, mon enfant….
-C’est ca oui….
-Ok, en fait, c’est pour voir dans la nuit.
-Oh. Et comme tu as de grandes dents aussi….
-C’est heu….
Le loup reluqua la hache. Il ajouté très timidement :
-Euh... pour mieux, hm, heu... te manger ?
-Me prend pas pour une sucette j’suis pas stupide ! Je sais bien que te farcir la part de gâteau, c’était pas de la tarte, mais si tu me croque, Y a Noël le coupeur de bûches qui te met un pain.
-Ok, c’est pour mieux éviscérer mes proies.
-Ca veut dire quoi eviscerer ?
Elle avait dit ca d’un tout à fait banal et innocent. C’en était trop pour ce pauvre loup.
-Faut que j’y aille.
Il se rua sur la porte, sorti et on ne le revit plus jamais dans la région. Le bucheron raccompagna Yull chez elle, et…
-Quoi c’est tout ?
Ben oui.
-Et le loup alors ?
Il a eu du gâteau. Et il continua à chasser ses proie et à voler grâce a sa belle intelligence.
-Ah ouai ? Elle est aussi nulle que naze ton histoire. Y avait même pas de vielle ! Enfin, ca je te l’avais dit. Et en plus, j’me suis coltiné le panier toute l’histoire pour des queues de prunes !
T’as donné a mangé au loup, et tu lui as permis d’avoir un autre regard sur le monde. Enfin, surtout sur les pas trop petites filles.
-En même temps, j’aurais pu lui donner un bon coup de hache, c’aurait été tout aussi efficace. Ecrivain a la noix !
Hm, j’ai pas de noix. Mais j’ai un stylo. Et du blanco.
-j’en ai marre des rôles pourris. Moi ce que je veux, c’est être une chanteuse célèbre quand je serais grande !
On verra. De toute façon, mauvais écrivain ou pas, c’est moi qui ai le pouvoir mouahahahahaha, et j’écris ce que je veux. Alors j’écris, que tu deviens un personnage calme, contrôlable surtout, et que tu oublies cette histoire. Et le prochain coup, tu emmerderas d’autre personnage plutôt que moi.

Tu te fais dominer par ton perso !
C'est peut-être le secret d'un bon texte ?

MOUHAHAHHAHAHAH @toi

Tiens, j'ai oublié de commenter .

2 moments qui m'ont fait éclater de rire :

Citation :

-Dis donc, l’écrivain, t’as fumé quoi ?
Surement pas de l’héroïne, tu serais la première au courant, crois moi sur écrit…

Citation :

Ecrivain a la noix !
Hm, j’ai pas de noix. Mais j’ai un stylo. Et du blanco.

Tout à fait le genre de délire que j'aime ...


ET mon copyright alors ? !

Citation :

Après tout, une petite mignonette, ca s’accordait souvent avec naïveté, gagatisme, crétinerie et syndrome de « qu’il-est-mignon ! ». Parfait.

Prochaine Histoire : Siokillon par illapa et Blanche Neige par Elenna .
N'hésitez pas à participer les gens !

Bon, chose promise chose due, voici la premiere partie de Siokillon...

LES TROIS C.... SOUILLONS.

On m’a demandé d’écrire le conte de Cendrillon. J’ai donc proposé le rôle à Yullis. Voici donc Cendrillon avec dans le rôle principal, Yullis !
Yullis ? Yullis ! Heu… Bon, une seconde….

Siok était contrarié. Très contrarié. Yullis avait accepté un job pour un super rôle, mais pour une raison inconnue, elle avait abandonné ce projet. Elle avait juste eu le temps de venir le supplier de l’aider avant de s‘effondrer ivre mais pas encore morte. Elle avait bredouillé un truc comme « réminiscence » et « noix » comme excuse.
Siok s’était donc rendu a l’adresse indiquée, aux alentour de Lesp. Il s’agissait d’un manoir ou vivaient trois femmes : une mère et ses deux filles. Elles lui avaient expliqués le rôle : être la souillon de la maison. Siok avait alors demandé à Sten de jouer le rôle à sa place, mais Sten avait répliqué qu’il était déjà occupé ailleurs. Cela le contrariait de devoir jouer les souillons. Mais pour Yullis, il ferait un effort.

Notre histoire commence donc dans le manoir. Il était donc une fois un manoir dans lequel vivaient une femme acariâtre et ses deux méchantes filles. Cette femme était veuve de l’ancien propriétaire du manoir, qui avait eu une fille d’un précédent mariage. Cette fille était donc devenue la souillon de la maison a la mort de son père.
Enfin, techniquement, il aurait du y avoir une souillon. Sauf que la, ce sera un souillon sans aucun lien de parenté avec le reste de la maisonnée. (A la réflexion, la vraie souillon n’avait pas non plus de lien de parenté avec sa belle mère… mais passons). Intéressons nous aux figurants.
Il y a Madame de Trémaine, la belle mère. Une bonne femme acariâtre qu’on appelle plus communément Marâtre. C’est une femme d’un certain âge, vêtue d’une robe au corset très serré, aux yeux noir malveillants, aux cheveux couleurs corbeau serré en un chignon tres significatif. Elle est méchante, et ne pense qu’à pourrir la vie du souillon censé être sa belle fille… (Et en terme de loi l’héritière légitime du manoir, mais la encore, passons…)
Il y a les deux filles de Marâtre. Aussi sèches que leur mère, aussi gracieuses et chaleureuses qu’une porte de prison… Elles sont plus jeunes (que leur mère hein, pas plus jeune que la porte ! Quoique…) la première faisait penser à une vipère devant une fresque représentant des souris, la seconde avait l’air d’une araignée sur sa toile dans la rosée du matin, s’apprêtant à petit déjeuner… Elles s’appelaient Anastasie et Javotte. Elles aussi occupaient leur vie à pourrir la vie du souillon.
Siok lui, il a toujours ses longs cheveux verts, ses yeux verts en amande. Il est vêtu misérablement avec des haillons, miteux et rap…
-Surement pas !
Ben si. C’est le costume de la souillon.
-Pas question j’ai dit !
C’est dans le contexte !
-Rien à foutre ! Dans le contexte j’suis une fille, et pourtant, j’suis un homme !
Heu…
-Pas de robe ! Sinon t’écris ton histoire sans héros. Héroïne. Héros. Bref.
Bon. Il était donc vêtu comme d’habitude avec ses vêtements de mage sorcier débarqué de l’Antiquité.

Et il devait faire le ménage dans toute la maison, sous les sarcasmes de Madame de Trémaine et de ses filles….
-Siokillon ! Dépêches toi, il te reste encore le repas a prep… il est passé ou ?
Bon. Siokillon était censé faire le ménage, au lieu de ca, il était dans le potager. En train d’exploser les citrouilles.
-Siokillon ? C’est quoi ce nom pourri ?
La contraction de Siok et souillon. Et ne râle pas, c’est obligé pour le conte.
-Hrmpf.
Siok explosa une autre citrouille à l’aide d’une boule de feu. Me de Trémaine et ses filles étaient évidement scandalisées. Au moins autant que l’écrivain, pour tout dire.
-Mais vous devez faire le ménage, préparer le repas et tout ! C’est votre rôle !
-Pas envie.
-Mais au moins le repas…
Marâtre était partagée entre terreur et indignation. Elle n’avait pas envie de finir grillée. Mais elle savait aussi quel était son rôle. Elle tenta de se donner un peu de contenance et d’assurance, et déclara d’un ton autoritaire :
-Cesse d’éclater nos citrouilles et va préparer le repas, souillon !
Siok explosa la dernière citrouille et se tourna vers elle, l’air mauvais.
-Suis en train. Soupe de légume, ce soir.
Me de Trémaine recula d’un pas. Elle était beaucoup moins assurée d’un coup...
-Hm. Oublie pas le ménage !
… avant de tourner les talons, collée par ses filles. Siok resta seul dans le jardin. Il n’était pas non plus censé s’attaquer aux tomates, mais il le fit quand même.
-Je fais ce que je veux.
Non ! Fais ton boulot, et mets-toi au ménage !

Siok rentra donc dans le manoir ou Javotte lui colla un balai, un sceau et une serpillère entre les mains, à peine fut il rentré dans le hall.
-Aller souillon nettoie !
Siok esquissa un sourire malveillant.
-Vous avez un tuba et des palmes ?
=Quoi ?
Les trois mégères n’eurent pas tellement le temps de comprendre. Siok exécuta un geste compliqué de la main. Une rune apparu en l’air brilla un instant et en dix secondes, la salle était devenue un aquarium géant. Puis, sous la pression de l’eau, les portes cédèrent toutes seules et toute l’eau se déversa dehors et dans le reste du rez-de-chaussée de la maison. Siok, tranquillement, fit éclater la bulle dans laquelle il s’était abrité et dit aux trois femmes qui suffoquaient sur le sol :
-Et voila ! Maintenant, on a plus qu’à attendre que ca sèche ! Ne vous en faites pas pour la lessive ! L’écrivain s ‘en chargera, n’est ce pas ?
Ah ? Ah bon ? Ben voyons….
-Je peux faire ca magiquement, sinon…
Et tu vas laisser tout ca comme ca ? Sèche-moi tout ca !
-Ok, c’est parti pour la tornade ! (dit-il d’un air joyeux.)
Ca suffit ! Arrêtes d’utiliser ta magie ! T’es censé être un souillon, pas un magicien !
-Ah oui ? Mais ma magie, elle est innée, ce n’est pas un truc que j’peux laisser au vestiaire ! Tu m’as créé comme ca, l’écrivain, faut assumer ! Alors utilise ton pouvoir d’écrivain pour t’occuper du linge, et moi, je vais m’occuper de ce truc sous les toits qu’on appellera chambre à défaut d’un autre mot, péjoratif et pas encore inventé.
Bon. Plutôt que d’utiliser mon pouvoir d’écrivain pour le linge, je vais l’utiliser pour faire intervenir le messager. Donc le messager arriva, regarda l’état des lieux d’un air halluciné, puis il délivra timidement son message :
-Heu, je hm, viens juste vous informer que le prince organise un bal. Hm. Et toutes les jeunes filles du royaume y sont invitées. Hm. Le prince recherche, hm, une fiancée. Et hm, c’est ce soir, au palais.
Un long silence glacé (enfin humide) accueilli ses propos.
-Tu vas quand même pas me faire aller la bas, hein, l’écrivain ?
Ben si. C’est le rôle de la souillon.
-Avec une robe ?
Ca reste à voir. Ca va se négocier….
Une explosion de joie brisa le silence. Les deux filles effectuaient un genre de danse de joie.
-On va aller voir le prince, on va aller voir le prince !
-Pff.
-Toi, Siokillon, tu resteras à la maison !
-Tant mieux.
-Ce sera ta punition pour tout ce désordre !
-Hm, terrifiant. Je culpabilise vraiment, du coup….
Les filles coururent se préparer, avec l’aide experte de leur mère. Siok lui, en profita pour glander, jusqu'à la fin de l’après midi.
Hm, il faut quand même signaler que tu vas devoir aller au bal à pied.
-Quoi ?
Tu as explosé toutes les citrouilles. Y a plus rien à transformer en carrosse.
-Parce que tu comptais transformer une citrouille en carrosse ?
En fait, il n’y avait personne pour jouer le rôle de Marraine la bonne fée. Donc c’est toi qui aurait dû la transformer tout seul.
-Comment ca : « personne » ?
Personne avec les qualifications requises. Magie, poupoupidou, tout ca… Comme tu as récupéré le rôle de Yullis et qu’il est de toute façon impossible de te mettre une robe…. A ce propos, tu vas quand même en enfiler une.
-Hors de question !
Si. Je suis l’écrivain. U portes une robe pour aller au bal. Une robe blanche et brillante.
-Ah ouai ? Regardes ce que j’en fais de ta robe !
Comme tu veux. Tu va donc aller au bal avec une robe blanche et brillante en lambeaux. N’oublies pas les chaussures. Dans le contes, la souillon va au bal avec des chaussures en verre.
-Il faut que je les fasse apparaître c’est ca ? Comme le carrosse ?
Dans l’idéal, oui, a défaut d’une marraine fée…. Et arrêtes de prendre ce ton ironique et amer. T’es censé être heureux d’y aller.
-Trop. Dis donc, l’écrivain, t’as jamais pensé au principe de l’échange équivalent ? Rien ne se gagne, rien ne se perd, Lavoisier, tout ca ? A ton avis il aurait quelle taille ton carrosse issu d’une citrouille, hein ?
Ok, j’ai compris. Donc dans ce cas, en glandant, Siok trouva des chaussures de verre, se les mit de coté, et comme elles étaient assorties a sa robe, il les mit.
-Ouah. Super pratique pour marcher tes trucs en verre !
Ca, se sont des bottes, Siok.
-Oui, mais ce sont les seules que j’ai pu transformer en verre. Tu sais, pendant que je glandais….
Normalement c’est des pantoufles.
-Ah bah bravo ! T’es invité a une soirée royale, tu vas rencontrer des gens important, et pour faire bonne impression, t’y va en pantoufle ? Pourquoi pas en robe de chambre pendant que tu y es ?
Mets. Toi. En. Route !

Pendant cet interlude, madame de Trémaine, Javotte et Anastasie s’étaient rendues au château. Siok se mit en route avec sa belle… sa robe blanche, ses bottes en verre, et… ET EN AUCUN CAS UN BALAI !
-Et pourquoi je pourrais pas y aller en balai ?
Parce que dans les contes, les seul personnages à faire voler un balai et a se déplacer avec, ce sont les sorcières !
-Hm hm ? Dis, l’écrivain, c’est pas toi qui me qualifiait de : mage sorcier débarqué de l’Antiquité ?
Oui. Sorcier. Pas sorcière. Descend !
-Non. En plus, le verre c’est trop solide pour que je puisse bouger correctement le pied, et pas assez pour aller avec les pavés.
Tu vois là tout l’intérêt des pantoufles sur les bottes.
-Tu ne marques pas le point quand même. Si je fais attention a pas les casser, le temps que j’arrive au château, ce sera plus trucillon mais le beau au château dormant.
Okayyyy. Bon, Siok alla donc au bal, tranquillement, assis à califourchon sur son balai, tout en profitant de la vue et du petit vent frais dans ses cheveux.
Puis il se posa directement devant la porte d’entrée et pénétra dans le hall ou se tenait le bal.
Il fit une entrée très remarquée, tout le monde se tut en le voyant.
Les gardes étaient trop médusés pour penser à l’arrêter. Seul le maitre de réception qui annonçait les invités réussi à surmonter sa stupeur et à l’aborder.
-Heu... Excusez moi, monsieur, mais… Pourquoi êtes vous déguisé en fille ?
-Aucune idée. Mai il faut quand même que j’y aille. Vous comprenez, j’ai un écrivain sur le dos, une histoire à finir, tout ca…
-Non, Monsieur, je ne comprends pas. Mais le bal est réservé aux jeunes filles.
-Espèce de scribouilleur tordu ca t’amuses ?
-Je vous demande pardon ?
Oui, beaucoup. Tu l’as cherché, espèce de mauvais personnage !
-Ok, le vieux, tu vois ca ? C’est du verre et ca peux faire très mal là ou je pense ! Alors tu me laisses entrer et on en parle plus, vu ?
Le maitre de réception recula d’un pas. Siok continua donc son entrée fracassante, sous les regards médusés voire scandalisé des convives. Me de Trémaine et ses filles étaient horrifiées. Mais c’était moins a cause de la démarche ridicule de zombi de Siokillon que par le fait qu’il ai bravé leur interdit.

Une seule personne était écroulée de rire : le prince qui manqua de tomber de son trône. Un prince que Siok reconnu immédiatement : il avait des cheveux bleu clair, mi longs, des yeux rouges dont l’un était cachée par une mèche. Siok reconnu aussi le papillon en argent brodé sur sa veste noire. Il grommela.
-Sten, si tu n’arrêtes pas de rire immédiatement, ca va aller très très mal.
-Désolé, Siok, c’est nerveux. Si, j’te jure !
Sten rejoignit son ami au milieu de la salle. Il y eu un silence gêné. Un silence glacial, et…
-Bon tu la ferme, oui ? Tu gâches tout !
Quoi ?
-Si c’est le silence, tu la fermes. Respectes le, quoi !
Mais je peux pas ! Il faut bien que je dise qu’il y a du silence ! Je peux pas me taire moi !
-Abrège.

Il y eu un instant de silence que le maitre de réception fini par rompre. Il commença à applaudir, et toute la salle fit de même, puis l’orchestre entama la première valse.
-Heu… faut qu’on danse ?
Evidement !
-Quoi ? Pas question ! Je danse pas ! Surtout avec ces godasses !
Ca s’appelle la vengeance de l’écrivain.
-Vas mourir !
Si je meurs, tu meurs avec moi.
-Tu me le paieras.
Je l’ai déjà payé. « Vous m’embêtiez ? J’en suis fort aise. Et bien, ansez maintenant. »
-Ca suffit. J’en ai marre, j’me barre.
Surement pas. On a un conte à finir. Et t’iras pas loin avec ces bottes.
-Dans ce cas j’ai une idée. Que tu as aussi, puisque tu as le pouvoir, hein ?
Siok se tourna d’un air triomphant et carnassier vers Sten. Qui se tassa pitoyablement.
-Me regarde pas comme ca !
-Une super idée. Qui va me réconcilier avec l’écrivain….

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
PARTIE 2

Il ré était donc une fois un manoir, avec une méchante marâtre, ses deux vilaines filles, sa souillon… Qui re était un souillon. Par une soudaine prise de pitié de l’écrivain pour ses lecteurs, nous n’allons pas tout répéter.
Sten était donc vêtu d’une robe miteuse faite de divers bout de tissus noirs.
-C’est pas juste ! Je proteste, je veux pas, je…
On va pas recommencer ! Et il avait un papillon en argent brodé à la place du cœur. Content ?
-Oui. Non. Je veux pas…
Rien à foutre ! On avance. Il devait donc faire le ménage dans toute la maison sous les sarcasmes de Me de Trémaine et de ses filles….
-Stenillon ! Dépêches toi, il te reste encore le repas a prep… il est passé ou ?
Pff. Qu’est ce qu’ils ont tous ? C’est une maladie chez ses personnages de désobéir a leur auteur ou quoi ? Bon, Stenillon était censé faire le ménage. Au lieu de ca, il était en train de... de… cacher des objets volumineux sous ses haillons ? Sten, t’espère quand même pas voler ca ?
-Si, ca a de la valeur !
Sten, c’est une soupière ! Tu ne peux pas voler ca ! Ca rentre même pas sous tes haillons !
-On parie ?
Ca doit te servir à préparer le repas !
-C’est quand même de l’argenterie. Les voleurs, ca vole l’argenterie.
Me de Trémaine était furieuse.
-Stenillon ! Qu’est ce que tu fais avec cette soupiere !?
-Je prépare le repas !
-Oh, tu compte cuisiner ces loques qui te vêtent ?
-Je lustrait l’argenterie avant de servir pendant que la soupe chauffe.
-Aucune soupe n’est en train de chauffer.
-C’est vrai ? Chouette ca me laisse plus de temps pour lustrer tout ca alors !
Me de Trémaine voulu exprimer le fond de sa pensée, mais sa manifestation verbale aurait été indigne d’une femme de son rang. Elle se contenta de :
-Esp… hm, prépares le repas espèce d’idiot ! Apres tu iras éponger toute cette eau et trouver la fuite qui nous a inondé, et la réparer ! Et tu iras au marché acheter des légumes. Un vandale nous a vol… éparpillé les nôtres cette nuit !
Puis elle tourna les talons suivie de Javotte, et...
-T’es trop mignon, Stenillon !
-Anastasie !
-Bon, à plus tard alors !
Elle lui fit un clin d’œil et rejoignit les autres en trottinant. Sten passa donc l’après midi à rassembler tous les objets de valeur de la maison, dans le placard a balai sous les toits, qui lui servait de chambre, bien que comme d’habitude, il n’était pas censé le faire…
-STENILLON !
Sten descendit au salon ou l’attendait une Me de Trémaine plus furieuse qu’un rhinocéros en pleine charge.
-Ou. Sont. Nos. Objets. De. Valeur !!??
Sten répondit d’un ton parfaitement innocent. Ou débile, c’est un point de vue.
-J’ai fait la poussière…
-Et alors !?
-Ils étaient plein de poussière….
-Et ?
-Alors je les ai enlevés.
-Tu les as quoi ?
-Plus d’objet plein de poussière, plus de poussière !
Sten avait un air triomphant, tout fier de sa logique. Marâtre était déboussolée. Elle voulait et aurait humainement parlant, dû laisser éclater sa colère. Mais c’aurait été indigne de son rang. Elle voulait lui jeter un objet à la figure. De préférence un objet contondant. Mais elle n’avait rien sous la main. Et cet idiot aurait été capable de prendre ca pour un cadeau.
Soit dit en passant qu’Anastasie était présente avec Javotte (qui ne voulait en aucun cas rater une occasion de martyriser le souillon). Et Anastasie trouvait que la naïveté et la sincérité de Sten étaient des plus touchante.

Sten se tenait donc la, en toute innocence devant la marâtre en plein dilemme éthique, Javotte en attente et Anastasie en émoi lorsque le messager arriva.
Il entra timidement dans le salon après avoir frappé timidement, et que la maîtresse de maison lui eut aboyé d’entrer.
-Heu, je hm, viens juste vous informer que le prince organise un bal. Hm. Et toutes les jeunes filles du royaume y sont invitées. Hm. Le prince recherche, hm, une fiancée. Et hm, c’est ce soir, au palais.
Un long silence glacé accueilli ses propos… Puis une explosion de joie brisa le silence. Les deux filles étaient en train de danser.
-On va aller voir le prince, on va aller voir le prince !
-Pff.
-Toi, Stenillon tu resteras à la maison !
-Ah ?
-C’est pour les filles, et t’es un homme.
-Mais j’suis censé être une fille !
-C’est ta punition pour avoir monté l’argenterie et les objets de valeur au grenier !
-Quoi ? Mais j’ai juste fait un peu de rangement !
-Dans ce cas tu en profiteras pour tout déranger et remettre en place !
Sur ce, elle tourna les talons et parti aider ses filles à s’habiller pour le bal.
Sten lui, avait une idée bien accrochée derrière la tête. Pendant la fête, le château serait ouvert. Facile d’accès. Et le château recelait surement plein d’objets de valeur. Il savait exactement ou… C’était décidé ! Lui aussi prendrait part au bal… a sa façon…

Il était en plein dans l’élaboration de son plan lorsqu’Anastasie fit son entrée.
-Sten, comment tu me trouves ?
Sten regarda sa non-demie-pas-sœur. Sa large robe couleur canari-citron jurait franchement avec ses cheveux roux.
Sten ne savait pas du tout y faire avec les femmes. Sauf peut-être avec Yullis, mais il doutait que proposer a Anastasie d’écluser la cave fut la bonne réponse. Et Yullis entrait de force dans la catégories femme. C’est pourquoi il répondit tout net et en toute honnêteté :
-Ca te vas pas du tout. C’est même assez laid.
La figure d’Anastasie se décomposa. C’est pourquoi Sten ajouta précipitamment :
-Mais le jaune avec tes cheveux roux, c’est original !
Anastasie sortit hâtivement, les yeux humides….
-Ben quoi ? Qu’est ce que j’ai dit ?
Ce fut seulement en voyant la robe fushia de Javotte une heure plus tard qu’il comprit son erreur, et remit en cause sa conception de la laideur…
-Nous y allons Stenillon, n’oublies pas le rangement !
Anastasie avait revêtu une robe vert bouteille. Finalement, le jaune, ca lui allait pas si mal…
Stenillon les regarda monter dans le carrosse venue les chercher et tourner au coin de la rue.

Puis il se mit à l’action. Il prit son matériel, qu’il avait soigneusement préparé dans un sac qu’il se jeta sur l’épaule et partit pour le château. Lorsqu’il y parvint, les jeunes filles étaient encore en train d‘arriver. Il sortit la robe jaune d’Anastasie et la mit. Evidement elle était trop petite. Il se glissa derrière un groupe de jeunes filles pour entrer dans l’enceinte du château, puis il dévia discrètement en longeant les murs dans l’ombre.
Arrivée sous une fenêtre bien sombre avec balcon, il sortit son grappin, et monta jusqu’au balcon. Il tenta de forcer la fenêtre avec son poignard. Pendant un bon quart d’heure. Finalement il sortit une petite fiole que Siok lui avait donnée un jour et versa le contenu sur la serrure. Qui fondit immédiatement.
Il poussa le battant et entra. C’était visiblement une chambre très luxueuse, et commença à la fouiller… j’ai dit : et commença à la fouiller !
-Mais y a rien ! Je le sais, j’ai deja tout rassemblé ailleurs quand j’avais le rôle du prince !
Tu as…. Mais t’es vraiment intenable !
-Ah ? Aller, ca m’économisera des efforts ! Tiens ca à l’air chouette ca…
Ca ? Oh.
-C’est quoi ?
Hm. Des bottes en verre.
-Cool !
Sten les mis dans son sac. Puis, très discretement, il sortit de la chambre et arpenta les couloirs.

Enfin, il arpenta deux couloirs. Ensuite, il tomba nez à nez avec un autre voleur. Un ninja….
-Mais que…
Un ninja tout vêtu de noir, et dont on ne voyait que les yeux. Et qui se rua sur lui.
-Hééééé ! Un ninja dans un conte de fée !? Faut te faire soigner l’écrivain !
Sten pris la fuite, poursuivit par le ninja.
-C’est n’importe quoi !
Faut bien te faire aller au bal, t’as même mis une robe tout seul, sans que je t’y force… Bon, elle est jaune et moche surtout avec tes cheveux bleu mais... Stop, tourne à droite ici et monte ! Parfait maintenant à gauche, tout droit…
-C’est un cul de sac !
Passe par la fenêtre.
-C’est fermé !
Et tu sais pas les forcer rapidement. Enfin tu sais pas les forcer tout court. Dans ce cas….
Sten se retrouva coincé. Il y avait sous la fenêtre un petit guéridon avec un pot de fleur. Qui traversa la fenêtre. (Le guéridon, hein, pas les fleurs)….
Sten passa donc par la fenêtre et se trouva sur les toits.
Le ninja, dont on ne voyait que les yeux, le regarda d’un air désolé, se demanda sans aucun doute comment ce type avec son déguisement ridicule espérait s’en tirer en fuyant sur les toits, terrain de prédilection des ninjas, justement.
Sten continua donc de s’enfuir, jusqu'à un grand dôme de verre. De toute façon, il n’y avait pas d’autre chemin… C’est a ce moment qu’il se prit les pieds dans sa robe et…
Passa à travers le dôme de verre. Il vit avec horreur le sol et les invitées se rapprocher de lui, avant de… percuter un truc invisible.
-J’suis pas mort ? J’suis pas mo… Aha, qu’est ce que tu dis de ca l’écrivain !
Que je n’allais pas tuer un de mes personnages favoris.
-C’est ca, c’est ca… alors le ninja il servait a quoi ?
A te faire aller dans la bonne direction. D’ailleurs il ne t’attaquait pas.
-Ah ?
Sten s’assit sur sa plaque invisible et regarda en l’air. Le ninja avait l’air scandalisé, et retira sa cagoule noire.
-Sten ! Tu vas bien ?
-Yin Li ? Mais qu’est ce que tu fais la !?
-Visiblement la même chose que toi !
-Hé ! Vous le dites si on vous gêne ?
Sten regarda en bas cette fois. Il fut d’abord pris de vertige. Toutes les invitées le regardaient avec terreur. Me de Trémaine et Javotte, elles, étaient scandalisées. Comment ce crétin aux cheveux bleus osait il mettre la robe d’Anastasie ?
Et sur le trône, dans le rôle du prince, Sten vit… Siok, pas très content d’être la, apparemment. Mais il savait maintenant grâce à qui il n’avait pas fini sa carrière de voleur sur un beau tapis.
-Oh Siok ! Non tu ne nous gênes pas ! Enfin Merci ! Mais c’est un peu haut la….
-Attends, j’te descend.
Mais a peine Sten eu t il touché le sol qu’Anastasie lui sauta au cou.
-Oh Sten ! Tu n’as rien ! J’ai eu si peur ! J’avais peur que tu m’aimes pas quand tu m’as dit que ma robe était moche mais en fait, tu l’aimes bien cette robe hein ! En fin tu aime plus ma robe ou moi ? Je suis sur qu’en fait c’est moi, parce que tu ne pourrais pas aimer cette robe si j’l’avais pas mise, donc…
-HE LA !! Espèce de dinde ! Ne touches pas à Sten !
-C’est a moi que tu parles ?
-Ouai c’est à toi que je parle !
-Descend me dire ca en face si t’es une femme !
-J’vais te voler dans les plumes, bécasse !
-Anastasie ! Surveille ton langage !
-Oui, mère…
-Yin Li ! Arrêtes ça !
-Mais Sten, c’est elle qui m’a provoqué !
-C’est toi la haut qui hurle comme une harpie !
-Ah ouai ?
-Oui ! De toute façon, Sten c’est MA robe qu’il a mis ! Donc c’est moi qu’il préfère !
-Plus pour longtemps ! Regarde Sten comme je me suis améliorée au lancer de shuriken ! Yaah !
Et sans plus de politesse, Yin Li, se mit à bombarder Anastasie d’étoile en fer.
-Hé ! Mais j’suis en dessous moi !
Sten courut se réfugier derriere Siok, qui se disait que finalement, le rôle de souillon était pas si mal…
Me de Trémaine en avait aussi marre que lui et elle se mit à hurler sur Anastasie que ce comportement était indigne de son rang, et sur cette roturière de Yin Li qui osait perturber un bal de cette importance….
-Pff ca devient vraiment n’importe quoi ce conte….
A un moment, Yin Li, prit un grappin et descendit s’expliquer avec Anastasie. Cela dura quelques minutes puis elles se tournèrent toutes les deux vers Sten qui du coup, se tassa un peu plus derrière Siok, et dirent d’une même voix :
-Hein, Sten que c’est moi que tu préfère ?
-Rentre chez toi, Sten, je m’occupe de ces deux la….
-Merci.
-Et fais gaffe, ton sac est déchiré….
Sten rentra donc chez lui, enfin au manoir. Mais juste avant de quitter le hall, son sac, déchiré par les bouts de verre de la verrière, laissa échapper une des bottes en verre. Yin Li se précipita pour la ramasser, et courut après Sten pour la lui rendre. Sten lui, voyant Yin Li lui foncer dessus, prit la fuite.

Le lendemain, Stenillon fut réveillé en sursaut par la belle mère furieuse.
Elle commença à lui hurler dessus, lorsque la cloche d’entrée se fit entendre. Ce fut Javotte qui alla ouvrir. Dans l’entrée se tenaient quelques gardes royaux, ainsi que le Prince Siok.
-Bonjour ! Sa Majesté recherche la ... le… La jeune personne qui a perdu cette chose en verre hier au bal…
-Oui, je vous en prie entrez…
Une petite discussion s’ensuivit entre Me de Trémaine et le Prince Siok.
(-C’est la seule personne qui m’aie tapé dans l’œil, voyez ? Pi faut que je lui rende son bien...
-Heuuu… Oui, comme vous voudrez Prince….)
On demanda donc à Sten de s’asseoir et on lui enfila la botte.
-Vous êtes sur ? Parce que cette botte la…elle est un peu toute couverte de runes et…
-Mais si, mais si. Tu risque rien fais moi confiance !
-Ah. Si tu le dis, Siok…
Il enfila donc la botte… Qui lui alla comme un gant.
-Tu vois, l’écrivain, plutôt que de t’embêter avec des chaussures, t’aurais du écrire ton conte avec des gants, c’aurait été plus simple.
Hmpf. Tu danse comment avec des gants en verre ?
-Une petite minute !
-Oui ?
-Je ne suis pas d’accord ! Cet homme avait la robe d’Anastasie ! Donc Anastasie devrait aussi essayer la botte de verre ! Et si ca marche c’est elle qui épouse le Prince !
-Ah bon ?
Selon le conte, rien ne s’y oppose.
-Oui, mais si ca marche y aura égalité entre elle et Stenillon. Et commence pas, l’écrivain !
-Alors comment on nous départagera ?
-Facile, Stenillon est un homme, il ne peut pas épouser le Prince.
-Qui a dit que je voulais l’épouser ? Je repars juste avec, c’est pas grave…
-Le messager a dit que c’était pour trouver une fiancée !
-Ben ce sera UN fiancé alors.
Selon la loi…
-Commence pas l’écrivain ! Je n’ai jamais dit que j’épouserais le ou la propriétaire de la botte non plus…
On fit donc essayer la botte à Anastasie. Qui lui alla comme un gant. Sten était déconcerté.
-Heu…y a un bug dans le conte là, l’écrivain….
-Je vous l’avais dit ! Cette robe était a Anastasie, donc c’est Anastasie qui…
-Une minute vous tous !
Javotte interrompit sa mère, qui pour le coup, en fut grandement choquée.
-Et pourquoi je ne pourrais pas tenter ma chance aussi ?
Personne ne trouva d’excuse valable pour que Javotte n’essaye pas la chaussure. Et surtout, elle n’avait aucune raison d’entrer en compétition avec Stenillon et Anastasie.
Elle essaya donc la botte. Qui lui alla comme un gant.
Tout le monde fut déconcerté. Enfin presque tout le monde. Siok lui, avait un petit rire discret. Qui témoignait qu’il s’amusait beaucoup de cette situation…
Franchement qu’est ce que tu as fait a ces bottes ?
-Moi ?
Oui, toi ! Qu’est ce que tu as fait à cette botte ?
-Rien.
C’est cl’ à oui… Elle est couverte de runes ! Qu’est ce que t’as gravé sur cette botte ?
-Oh je voulais juste tester quelques runes… pour rendre le verre plus souple pour la marche… Et pour qu’on puisse l’enfiler plus facilement.
Sauf que maintenant, tout le monde peut l’enfiler !
-Et bien oui.
Siok, tu m’as pourri mon conte avec tes sortilèges !
-C’est une rune ! Et puis, franchement ces histoires de mariage c’est du bidon alors…
Ce n’est pas une raison ! Pff…
-Aller desepere pas l’écrivain, ca pourrait être pire !
Dis pas ca, Sten tu vas me porter la poisse…
-Coucouuuuuu ! Je vous ai manqué ?
…
-…
-…
Tiens, pour une fois que Siok et Sten sont d’accords avec moi…
-C’est qui celle la ?
-Je suis Yull Learis, enchantée !
-C’est a cette heure ci que t’arrive ?
-Désolée ! Aller, t’énerves pas, Siok !
-Hé bien voila, c’est résolu !
-De quoi Sten ?
-On a une fille et un prince, on va pouvoir faire le conte normalement !
Attends-la, tu veux que je recommence encore une fois mon conte ?
-Tu vois une autre solution ?
Bon….

la troisieme partie arrive bientot!

J'adore les taches ménagères selon Siok ^^ .
Si je loue un costume de plongée, il s'occupe de ma chambre ?

[quote]-Toi, Siokillon, tu resteras à la maison !
-Tant mieux.
-Ce sera ta punition pour tout ce désordre !
-Hm, terrifiant. Je culpabilise vraiment, du coup…. [ /quote]

Si ca c'est pas de la punition ....

Citation :

-Ah bah bravo ! T’es invité a une soirée royale, tu vas rencontrer des gens important, et pour faire bonne impression, t’y va en pantoufle ? Pourquoi pas en robe de chambre pendant que tu y es ?
Mets. Toi. En. Route !

ET en tong ?Il y a pensé? C'est cool, décontracté, facile à porter ....

Citation :

-Ok, le vieux, tu vois ca ? C’est du verre et ca peux faire très mal là ou je pense ! Alors tu me laisses entrer et on en parle plus, vu ?

... Il ferait un beau couple avec Flora, non ?

Citation :

-Stenillon ! Qu’est ce que tu fais avec cette soupiere !?
-Je prépare le repas !
-Oh, tu compte cuisiner ces loques qui te vêtent ?
-Je lustrait l’argenterie avant de servir pendant que la soupe chauffe.
-Aucune soupe n’est en train de chauffer.
-C’est vrai ? Chouette ca me laisse plus de temps pour lustrer tout ca alors !

-Ou. Sont. Nos. Objets. De. Valeur !!??
Sten répondit d’un ton parfaitement innocent. Ou débile, c’est un point de vue.
-J’ai fait la poussière…
-Et alors !?
-Ils étaient plein de poussière….
-Et ?
-Alors je les ai enlevés.
-Tu les as quoi ?
-Plus d’objet plein de poussière, plus de poussière !

Honnêtement ... j'adore ^^.

Citation :

Un vandale nous a vol… éparpillé les nôtres cette nuit !

Naaaaaan , sans déconner ?

Je passe sur la séquence "drague" ... C'est trop.

Citation :

Sten ne savait pas du tout y faire avec les femmes. Sauf peut-être avec Yullis, mais il doutait que proposer a Anastasie d’écluser la cave fut la bonne réponse. Et Yullis entrait de force dans la catégories femme.

Yullis powaaaaaa !

Citation :

Il sortit la robe jaune d’Anastasie et la mit

J'imagine très bien Sten, cheveux bleux et robe jaune, avec un magnifique papillon argenté accroché... Illa' , t'es daltonienne ?

Citation :

Mais y a rien ! Je le sais, j’ai deja tout rassemblé ailleurs quand j’avais le rôle du prince !
Tu as…. Mais t’es vraiment intenable !
-Ah ? Aller, ca m’économisera des efforts ! Tiens ca à l’air chouette ca…
Ca ? Oh.
-C’est quoi ?
Hm. Des bottes en verre.
-Cool !

On sent l'arnaque ...

Mouahah .... je me doutais bien d'un truc pareil avec les chaussures ...
Alors, on autorise al polyandrie/ polygamie, ou on annule conte ?

Citation :

-Aller desepere pas l’écrivain, ca pourrait être pire !
Dis pas ca, Sten tu vas me porter la poisse…

On devrait interdireà Sten de dire ça ....

Citation :

Coucou! Je vous ai manqué ?

Qu'est ce que je disais ....

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
PARTIE 3

Il était donc pour la troisième et j’espère dernière fois ce conte ci, un manoir et…Pff franchement, faut vraiment que je répète tout le baratin ?
Ce coup ci, c’est bien unE souillon, et c’est Yullis.
Elle est vêtue de haillons…. Hm. Yullis ? Qu’est ce que tu as fait à ta robe rose ?
-Ah ca ? Oh, j’suis tombée dans un ravin en cherchant la maison…
Tu ne pouvais pas prendre la route comme tout le monde ?
-Ben non, je serais pas arrivée à temps pour empêcher cette histoire de botte, tu te rends compte ? Si Sten avait du épouser Siok ?
Absolument pas. Il venait juste lui rendre sa botte…. C'est Me de Trémaine qu'a tout embrouillé pour qu'une de ses filles épouse le Prince.
-C'aurait été pire. j'aurais préféré que ce soit Sten.
Impossible. C'est contre la loi.
-Pfff, t’as pas d’imagination, l’écrivain.…
Bref. Elle était donc bien en haillon. Incroyable. Et devait faire le ménage…. La j’y crois plus. Enfin. Elle devait faire le ménage, et…
Ah non ! Ca va pas recommencer ! Ou elle est ?
-Je crois qu’elle est à la cave….
Oh nooooon…. YULLIS SORT DE CETTE CAVE IMMEDIATEMENT !
-Mais t’as vu ? Ils ont du bon…
Sors !
-… de l’oncle ben….
SORS D ICI !
-T’énerves pas, c’est bon…
A peine fut elle rentrée dans le hall que Me de Trémaine lui colla une balayette entre les mains.
-Aller Souillon ! Nettoie !
-Dis donc la vielle, tu sais ou tu peux te la mettre ta balayette ?
YULLIS !
-J’peux même t’y aider si tu veux…
Yullis ca suffit !
-C’est elle qui a commencé !
C’est son rôle !
-Elle avait qu’a pas accepter ce rôle la !
Ca. Suffit ! J’aimerais pouvoir finir le conte.
-Pff. Ok j’vais nettoyer….
Par la bas c’est la cave.
-Faut bien commencer quelque part.
Une cave ne se nettoie pas !
-Qu’est ce qui l’interdit ?
Les clichés des contes. On trouvera jamais non plus d’héroïne alcoolique, je te signale.
-Bon, si y a pas d’héroïne alcoolique dans un conte et que toi, tu as une héroïne alcoolique, c’est que t’écris pas un conte. Donc arrête de faire une crise pour ton conte qui en est pas un.
Mais…
-Pi honnêtement, tu vis une vie d’esclave avec deux furies, tous les bons psys te diront que c’est normal de devenir alcoolo ou violente.
Alcoolo OU violente. Toi, t’es les deux.
-Pas mal hein ?
C’était pas un compliment. Bon puisque tu veux pas faire le ménage correctement…
-Je le fait correctement ! Tu trouveras plus une seule toile d’araignée après mon passage ! Plus un seul rat, ni un gramme de poussière sur ces belles bouteilles…
Et plus de bouteilles non plus? Puisque tu veux pas faire le ménage normalement…
-Ben si. Tu utilise quoi pour faire le ménage toi ? Tu sais pas ce qu’est une balayette ? J’aurais bien pris un balai, mais…
De façon normalisée, tu vas a leur préparer le repas.
-Y a des soucoupes à la cuisine ?
Je t’interdis de tirer sur les autres occupantes de la maison avec.
-Je peux cracher dans la soupe ?
NON ! Les héroïnes ne font pas ca !
-Pas devant leurs écrivains alors. Mais j’vais pas me laisser pourrir la vie comme ca !
Pfiouuuu. On va changer de sujet avant qu’on ait à parler de la qualité de ta cuisine….
-Qu’est ce que t’as contre ma cuisine ?
Le c, le u le i le s, encore le i le n et le e. Et les plats. Enfin tout quoi.
-Je cuisine très bien !
Uniquement les sauces à base de vin accompagnée de plats ?
-Je fais aussi de la bière. Avec n’importe quoi ! Et même de l’eau de vie !
Pfiou. Ca va être dur. Je refuse de m’embourber plus avec toi dans ce genre de discussion.

Alors, on va abréger. Le messager royal arriva donc et délivra timidement son message : il y avait un bal organisé au palais, pour que le Prince puisse se trouver une fiancée.
A cette nouvelles, Javotte et Anastasie dansèrent de joie.
-Toi, Souillon, tu resteras ici !
-Ah ben non alors.
-Si ! Ce sera ta punition pour… heu… n’avoir rien fait encore.
-J’ai même pas eu le temps, je viens d’arriver dans le scenario !
-Très bien. Dans ce cas, tu n’iras pas au bal, parce que je te l’interdit, parce que c’est comme tu disais, mon rôle de t’empoisonner la vie.
-Comme tu veux la vielle, de toute façon j’ai de quoi m’occuper ici…
Les deux sœurs partirent donc se préparer avec leur mère tandis que Yullillon fouillait dans les affaires entassées dans ce dépotoir minuscule qui servait de chambre sous les toits.
Puis en début de soirée…
-YULLILLON !
Yullillon descendit dans le hall et manqua de s’étouffer de rire en voyant Javotte et Anastasie.
On aurait dit des poupées de chiffons vêtues élégamment à l’excès, par un gamin daltonien.
Me de Trémaine la regarda d’un air hautain, puis déclara simplement : « nous y allons », avant de claquer la porte.
Yullis les regarda par la fenêtre monter dans un carrosse et s’éloigner. Puis, dès qu’elles eurent tournée au coin, elle se précipita à la cave. Qui était fermée…
-J’voulais juste prendre un petit truc pour la route…
La route ?
-Pour aller au bal.
Tu veux aller au bal sans broncher ? Tu es sure ? Tu vas vraiment faire ce que je veux que tu fasses ? Hm...Il est ou le piège ?
-Bien sur que je veux aller au bal ! Tu me prends pour qui ?
Un personnage incontrôlable.
-Alors saches bien que : primo, si la cave est fermée, je dois récupérer la clé, c’est Me de Trémaine qui l’a, et où est Me de Trémaine ?
Je me disais bien que t’y allais pas pour me faire plaisir…
-Secundo, je veux savoir qui joue le rôle du Prince.
C’est déjà une meilleure raison.
-Et tertio, y a surement de la bonne boisson la bas, celles qui sont ici, j’aurais tout le temps de les boire après, quand je n’aurais plus l’occasion de gouter aux grands crus royaux.
Je me disais aussi…
-Bon j’attrape une nouvelle robe et je file.
Prends en une blanche de préférence. Et n’oublie pas les bottes en verre qui sont dans le fourbi que Sten a mis sous les toits.
-Si ca te fais plaisir l’écrivain…
Répètes moi ca ?
-Si ca te fais plaisir l’écrivain….
T’as bu quoi avant de venir ?
-Rien. J’ai juste pas envie de m’embourber dans ce genre de discussion avec toi…

Un peu plus tard Yullillon arriva au bal et fit une entrée très remarquée…. Elle était resplendissante dans sa belle robe blanche, et beaucoup restèrent sans voix devant sa beauté…
-D’ici une petite heure, ils vont rester sans voix pour une autre raison, héhéhé…
Je t’interdis de jouer au gobelet russe ici. Les autres restèrent sans voix, car ils reconnaissaient la chanteuse et ne s’attendaient pas à la trouver dans un endroit aussi haut de gamme…
-Et pourquoi pas ?
… mais espéraient envers et contre tout qu’elle chanterait sans trop boire.
-Pfff. Tout de suite les mauvais sentiments….
Son entrée fut notamment remarquée par le Prince…
-Siok ?
-Moi-même.
-Et Sten ?
-Le roi et la reine ont pas voulu le reprendre comme fils de substitution, même le temps d’une histoire.
-Pourquoi ?
-Il… déplaçait… trop de trucs, ca faisaient trop de travail en plus pour les pauvres servantes de tout ranger après lui…
-Oh. Il était tellement content d’avoir le rôle du Prince, il doit être triste…
-J’ai pas encore eu le temps de lui parler.
Voyant que ces deux la s’entendaient bien, le maitre de réception se mit à applaudir et l’orchestre entama la première valse…
-Tiens, tu n’as pas mis les bottes de verres ?
-Si elles sont dans mon sac, mais tu me vois mettre ces machins franchement…
-Hm faut qu’on dance ?
-On va pas avoir le cho… ;
Un grand bruit se fit alors entendre dans la salle.
-Je m’y oppose !
L’arrivée de Sten fut accueillie par un grand silence
Que brisa la personne qui l’accompagnait.
-Heu... Sten ? Normalement c’est pour les mariages qu’on dit ca…
-Ah ? T’es sure Blanche ?
-C’est pas grave. Moi aussi je suis contre !
-Qu’est ce que vous faite la tous les deux ?
-Siok ! Tu crois que je vais te laisser t’amuser avec une autre femme sans réagir ? Tu pourrais au moins m’avouer honnêtement que tu m’aime plus après stout ce temps je comprendrais, mais la…
Blanche fondit en larme. Siok prit donc sa femme dans ses bras pour la consoler.
-Bah voila ! Voila ! Bravo l’écrivain ! Regardes ce que t’as fait !
Moi ? Mais…
-Qui a eu l’idée d’écrire ce conte débile, hein ?
Sten ! Tu vas pas t’y mettre aussi t’était bien jusqu'à présent !
-Pas assez on dirait…
-Et toi Sten qu’est ce que tu fais la ?
-Je suis un voleur, ma chère Yullis ! Alors je suis venu voler ! Au fait, Siok, y a un mini toi qui drague les serveuses…
Siok regarda du coté des servantes. Un jeune homme d’environ 12 -13 ans, avec des yeux et des cheveux coupé au carré, verts comme ceux de Siok, était en train de tenir la main d’une servante près du buffet, et de lui demander, très sur de lui…
-Hm, et quelle est votre nom, ma beauté ?
-Oh t’es qu’il est mignon ce petit…
-LAGUNA !
-Salut papa !
Siok était furieux.
-On drague pas les femmes à ton âge !
Laguna fit ses grands yeux tout mignons et humides, regard de chien battu…
-Tu veux pas me laisser vieillir aussi…
-Evidement ! Si déjà a 12 ans t’es un tombeur j’ose pas imaginer a 18 ou 20 ans !
-Moi si, j’imagine très bien…
-Et me regarde pas avec cet air la, ca marche qu’avec ta mère !
-Pfff. T’as pas de cœur, même avec ton propre fils…
Laguna retourna donc vers Siok et Blanche d’un air pitoyable.
-Mais c’est pas de ma faute, elles craquent toutes pour moi…
-Parce que t’en profite pas du tout… Bon qu’est ce que tu viens faire ici ?
-Oh je voulais te voir danser. Je me suis dit que ce serait marrant….
-Merci. Pff. T’es impitoyable même avec ton propre père…
-Pi je voulais voir Sten, le grand voleur, voler la célèbre chanteuse Yullis aussi. Vas-y Sten ! T’es le meilleur !

Sten ne se le fit pas dire deux fois. Il attrapa Yullis par la taille sortit une mini arbalète de sa poche, avec laquelle il lança un grappin a travers la coupole brisée qui avait officiellement été détruite la veille par un orage, et s’envola avec Yullis. Son effet fut quelques peu gâché lorsqu’il se prit le plafond de plein fouet, mais il réussit quand même à grimper sur le toit et à hisser Yullis a sa suite. (Le maitre de réception, qui avait un grand sens du spectacle, et une spontanéité a réagir dans toutes les situations fit signe a l’orchestre, qui se mit a jouer une musique très entrainante.)
-Mais t’es con ou quoi ? Toutes les boissons sont en bas !
-Oui, je sais mais tu viens quand même avec moi. L’écrivain voulait pas me laisser le rôle du Prince, alors j’lui vole son personnage, c’est tout.
Quoi ? C’est quoi cette blague ?
-Et tu crois que je vais me laisser kidnapper comme ca ?
-Tu veux continuer et faire de la peine à Blanche ?
-Heu…
Et puis quoi encore ? Que vous veniez voir comment se passe le conte je veux bien mais…
- Vas-y Sten ! T’es le meilleur !
-Laguna ca suffit !
Pas question que vous me fichiez tout ca en l’air avec vos conneries !
-Steeen ! Moi aussi ! Je veux que tu m’enlèves aussi Sten !
-Anastasie ! Ce comportement n’est pas convenable pour une jeune fille !
-Steeen ! Cette fille est alcoolique, elle est pas pour toi Steeeen ! Choisit moi plutôt !
Hé j’vous parle !
-Pas pour lui ? C’est ce qu’on va voir !
Yullis enleva ses chaussures et les jeta sur Anastasie. Voyant qu’elle n’en avait que deux, elle attrapa celles dans son sac, et…
Yullis non pas les bottes en verre !
Les bottes de verre s’écrasèrent au sol, et volèrent en éclat… Anastasie réussit à les éviter, mais se prit des éclats dans les jambes….
Mes pauvres bottes…
-Pleure pas, je t’en volerais d’autres.
-On fait du verre de grande qualité a Schezarie je t’en ferrais souffler d’autres. Je pourrais même te regraver les runes dessus si tu veux…
Les pauvres bottes… et comment je vais finir maintenant ?
-Ben...comme ca ?
Comme ca ?
-Ouai. Siok rentra chez lui, avec sa femme et son fils, ils furent heureux mais n’eurent pas d’autre enfant, Anastasie fut conduite a l’hôpital ou on lui soigna les jambes, Sten s’en repart vers de nouvelles aventures et moi je vais boire un bon coup pour faire passer toutes les émotions de la journée…
-Ah non.
-Quoi non ?
-Moi, je t’emmène sur la plus haute tour regarder les étoiles. J’ai même pris une bonne bouteille que j’avais planqué la haut pour toi quand j’étais le Prince.
-T’as fait ca pour moi Sten ?
Sten acquiesça.
-Oooh, t’es…
Yullis s’arrêta et parut réfléchir. Elle venait d’utiliser un ton enjoué presque admiratif. Elle se prenait pour qui ? Yin Li ? Puis d’un ton plus sérieux, ajouta :
-T’es trop romantique Sten. Ca te perdra.
-Mais dans les livres…
Hm, et Javotte et me de Trémaine alors ?
-Ah j’ai failli oublier… gardes ! Arrêtez-les !
-A vos ordres, prince Siok !
Quoi ?
-Me de Trémaine, je vous arrête pour le meurtre de votre mari, pour séquestration et esclavagisme, ainsi que pour maltraitance et atteinte a la digité humaine. Et Javotte pour complicité de tout ca. On s’occupera d’Anastasie quand elle reviendra de l’hôpital.
QUOÂÂÂ ?
-Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous.
Mais… mais… comment…
-C’est très simple. Quand Sten a tout volé, elle n’a pas porté plainte pour vol. Elle aurait pu, cela lui aurait bien pourri la vie au souillon. J’ai donc trouvé ca louche. En fait, elle cachait le poison avec lequel elle a empoisonné son mari dans le double fond du meuble de la cuisine, celui ou elle range les soupières. Elle espérait peut-être que le souillon tomberait dessus, cela constituerait une preuve que c’était lui le meurtrier, vu qu’il n’y aurait eu que ses empruntes digitales sur le flacon.
Ah ?
-Oui, elle l’a nettoyé avant de le cacher la. Ainsi, le souillon se serait retrouvé en prison et il n’y aurait plus eu personne pour l’empêcher d’hériter de la maison et de l’immense fortune de feu son mari. Fortune qui aurait dû revenir au souillon, normalement. Apres, les histoires de séquestration, c’est évident, empecher une jeune fi...heu… oui, on va dire ca, d’aller au bal contre un décret royal… et l’esclavagisme, c’est dans la nature de ton conte si je me trompe pas, hm ? Et ainsi, elle s’assurait aussi de garder le..la souillon sous contrôle et pouvait profiter de la maison et de la fortune sans se faire mettre dehors…
Heu…
-Tu vois ? Tout fini bien et on a pas eu besoin de tes stupides bottes.
Heu…

Bon, alors fin ?

Citation :

Je crois qu’elle est à la cave….
Oh nooooon…. YULLIS SORT DE CETTE CAVE IMMEDIATEMENT !
-Mais t’as vu ? Ils ont du bon…
Sors !
-… de l’oncle ben….
SORS D ICI !

Pourquoi j'ai tout de suite imaginer cette scéne ? ^^
Elle parle de la Vieille Fine de l'Oncle Benjamin, ou y'a vraiment un corps à la cave ?

*****

Citation :

Aller Souillon ! Nettoie !
-Dis donc la vielle, tu sais ou tu peux te la mettre ta balayette ?
YULLIS !
-J’peux même t’y aider si tu veux…

Alcoolo OU violente. Toi, t’es les deux.
-Pas mal hein ?

.. Je comprends que Flora et elle s'entendent si bien ....

*****
Deux furies ? C'est qui ?

*****

Citation :

Y a des soucoupes à la cuisine ?

xD Ca sent la scéne d ménage ....

*****

Citation :

Si ! Ce sera ta punition pour… heu… n’avoir rien fait encore.
-J’ai même pas eu le temps, je viens d’arriver dans le scenario !

Pas mal celle là ....

*****

Citation :

-Rien. J’ai juste pas envie de m’embourber dans ce genre de discussion avec toi…

PAF ! DANS LES DENTS !

*****

Citation :

Je t’interdis de jouer au gobelet russe ici. Les autres restèrent sans voix, car ils reconnaissaient la chanteuse et ne s’attendaient pas à la trouver dans un endroit aussi haut de gamme…
-Et pourquoi pas ?
… mais espéraient envers et contre tout qu’elle chanterait sans trop boire.

Faut pas rêver ....

*****
Laguna ... Mouahahahahah ... Ca promet ....

*****

Citation :

-Steeen ! Moi aussi ! Je veux que tu m’enlèves aussi Sten !
-Anastasie ! Ce comportement n’est pas convenable pour une jeune fille !
-Steeen ! Cette fille est alcoolique, elle est pas pour toi Steeeen ! Choisit moi plutôt !

Encore une fan de Massa' en puissance ...

*****

Citation :

-Me de Trémaine, je vous arrête pour le meurtre de votre mari, pour séquestration et esclavagisme, ainsi que pour maltraitance et atteinte a la digité humaine. Et Javotte pour complicité de tout ca. On s’occupera d’Anastasie quand elle reviendra de l’hôpital.

Toi aussi tu trouves louche toutes ces morts suspectes dans les contes de fées ?

PENSCIEL ET BRETZEL.

PARTIE 1

Il était une fois… il était une fois… Personne ne conteste ?
-Pas encore.
-On verra.
-Pourquoi on contesterait ?
Merci Blanche. Bien, alors il était une fois deux enfants appelé Hansel et Gretel.
-Moi j’suis Pensciel !
Non ! C’est Hansel ! Et Hansel c’est un garçon, donc c’est Sten ! Toi, Yullis, tu fais Gretel.
-Ah non ! Pas Bretzel ! Yullis ca ressemble à un nom de fleur, ca ressemble plus à Pensciel.
HANSEL ! C’est Hansel et Gretel !
-Ouai, c’est ce que j’ai dit ! Donne le nom de gâteau a Sten, en plus il cuisine bien, ça fera prédestiné, tout ca…
Gretel, ce n’est pas un nom de gâteau !
-Essaye pas de me feinter ! Donne le nom pourri à cet idiot de Sten !
Ok, on la refait. Il était une fois deux enfants, un garçon appelé GRETEL et pas Bretzel, et une fille appelée HANSEL et pas Pensciel.
Donc ces deux enfants étaient frère et sœur…
=Ah bon ?
Faites semblant. On continue.
-Mais on ne se ressemble même pas !
J’ai dit : faites semblant. De toutes façon, vous vous chamaillez très bien, comme de vrais frère et sœur.
-E ils veillent bien l’un sur l’autre aussi.
Voilà, même Blanche est d ‘accord. On continue. Ils vivaient chez leur parent….
-Chez les parents de qui ?
Quoi ?
-Ben oui, si on est frère et sœur…. Chez ceux de Sten ou les miens ?
Sten a plus de parents.
-Les miens veulent plus de moi, alors avec un frère, surtout Sten…
Bonne idée.
-T’as qu’a prendre les frères de Sten !
Non. Dans le conte les parents sont pauvres. C’est pas vraiment le cas des frères de Sten. Non, ce sera tes parents.
-Mais ils vont nous jeter dehors !
Tiens ? Ca tombe bien hein ? Vraiment dingue, c’était justement prévu….
-Tu me le paieras !
C’est toi qui as eu l’idée. Fallait pas pose la question, ca t’apprendra a m’embêter.
Donc Hansel et Gretel étaient dehors, dans le froid, en pleine forêt et affamés.
-Et assoiffés !
Oui Yullis. Et assoiffés. Ils se mirent par conséquent à chercher….
-Hop hop hop, minute papillon ! Pourquoi en forêt ? On peut pas plutôt aller faire un bon repas en ville, dans une bonne auberge chauffée ? Si c’est un problème d’argent je peux chanter…
Non ! Normalement les parents très pauvres peuvent plus vous assumer, donc ils vous perdent en forêt. Là tes parents vous ont juste mis a la porte, mais vous aller quand même en forêt.
-Ben non. La dernière fois, mes parents m’ont vendue a un maître d’apprentissage c’est moins idiot.
Allez, en forêt !
-Je veux dire, mes parents habitent en ville, on peut pas prendre à manger avant d’aller en forêt ?
Mais ça va devenir (si c’est pas déjà) illisible cette histoire ! Alors faites moi plaisir pour une fois et aller en forêt sans broncher !
-Dans quelle direction ?
Hein ?
-Dans quelle direction ?
Sten, tu vas pas t’y mettre aussi ?
-Ben non, mais ici, on est à Satella. Y a de la neige toute l’année, c’est la haute montagne tout ça… Si on fait pas gaffe on fini dans une crevasse ou quoi…
N’importe laquelle, t’as qu’a choisir et faire de l’exploration. Maintenant le prochain ou la prochaine qui me contrarie je l’assomme !
-Ah j’crois pas, non…
Pourquoi ça ?
-Ben, si t’en assomme un, on pourra plus avancer.
Très bien Sten. T’as raison. Je ne l’assommerais pas, je me contenterais juste de le torturer.
-C’est ça, et moi, je vais chercher Yin Li, et Massachussetts Jones.…
Yullis, si tu fais ça, je te marrie a Massa.
-Si on peut plus plaisanter…

Ils marchèrent longtemps dans le froid et la neige…
-Et dans la forêt ?
Yullis ! Tes remarques ironiques, tu te les gardes !
-Hihihi…
… jusqu'à avoir très faim. Qu’est ce que vous faites ?
-Ben, on a faim, alors on mange nos provisions.
Mais je vous avais dit…
-Oui, mais nous on sait comment survivre un minimum en montagne. Y a des règles de bons sens à respecter quand même.
Ok, vous me cherchez ? Dans ce cas, une violente tempête de neige se leva, qui dura toute la nuit. Ils se réfugièrent dans une grotte, réussirent a allumer un feu au fond et après avoir passé la nuit au chaud, le lendemain matin, ils avaient faim, et n’avaient plus rien a manger.
-C’est bien une idée de Sten c, de partir faire de l’exploration comme ça…
-Ah ouai ? Si t’avais pas contrarié l’écrivain on en serait pas là !
-C’est toi qui a demandé dans quelle direction ! Si t’avais pas demandé ça, on serait dans un refuge avec tout ce qu’il faut !
-Ne rejettes pas toujours al faute sur les autres Yullis !
-Hm hm.
Ils cessèrent illico de se disputer et se tournèrent vers le nouvel arrivant. Un nouvel arrivant a quatre pattes, yeux jaunes, transperçants, fourrure gris foncé – noir…
-Je vous dérange peut-être ?
-Oui ! Heu…dits on se serait pas déjà croisé quelque part ?
-Ca alors ! Un loup qui parle !
-Pff, dis l’écrivain, t’as rien de mieux a écrire ?
-Aller, Yull, au moins, il n’est pas a rayure rose…
-Manquerait plus que ça.
Si tu veux Yull, je peux faire venir le chat du Cheshire.
-Va mourir.
Bon, je vous explique le topo : soit vous partez en courant pour échapper au loup, soit vous lui demandez gentiment ou trouver a manger, parce que lui, il a déjà mangé.
-Ou alors, on lui règle son compte, et on rentre à Satella ?
Non. Il a pas faim, il ne vous menace pas, donc vous n’avez aucune raison de lui faire du mal.
-Alors pourquoi on partirait en courant ? On peut rentrer tout simplement à Satella.
Tu crois ça ? Pas question de rentrer, vous avez une histoire à finir. Je vous laisse le choix, donc soyez gentils, et ne compliquez pas plus les choses !
-Bon alors on demande au loup ou manger alors.
Merci de ta compréhension Sten. Et caresse le plutôt derrière les oreilles.
-Hé ben moi, il est pas question que j’aille bouffer une carcasse de je ne sais quoi !
C’est pas prévu.
-Oh.
Le loup répondit :
-Il y a une maison un peu plus loin au sud. On y trouve à manger en abondance la bas.
-Oh.
-Alors merci ! Et désolé de t’avoir déranger le loup !
-Pas de quoi mon garçon.
-Holà ! Un loup aussi aimable c’est louche. Ne lui serre pas la patte Sten !
-On survit pas très longtemps en étant hostiles aux humains.
-Il marque un point, Yull.
A ce moment un mécanisme se mit a tilter dans la tête du loup.
-Yull… Comme Yull Learis ?
-Hm ? Oui, c’est moi?
-Tu es originaire du coin, je ne m’abuse?
-Pourquoi ?
-J’espérais que tu reviendrais me voir…
-Me souviens pas de toi, le loup.
-Oh, tu avais quoi ? 12 ans, peut-être 13… Tu étais avec le bûcheron, vous m’aviez forcé à manger du gâteau…. Tu avais même un beau manteau de fourrure noir…
Le loup fit un large sourire, qui découvrit tout ses crocs. Une étincelle de mémoire traversa le cerveau de la chanteuse, qui révéla brièvement quelques souvenirs, et l’idée d’une vengeance terrible.
Elle attrapa Sten par la manche et ils s’enfuirent en courant. Ils ne s’arrêtèrent que lorsque Yullis fut convaincue que le loup ne les suivait pas.
-Dis Yullis, tu m’expliques ? Tu le connais ce loup ?
-je crois. Je ne m’en souviens plus. Sûrement encore un coup de l’écrivain !
Moi ?
-Qui d’autre ?
C’est pas comme si j’avais le choix avec vous. Enfin, vous êtes arrivé la où je voulais que vous alliez, c’est l’essentiel. Allez voir derrière les deux sapins la, et pas d’entourloupe de coup foireux ou je n sais quoi !

PARTIE 2


Donc après ce petit détour par la caverne du loup.
-T’appelles ça un petit détour ?
Non. En fait, j’appelle ça un détournement d’histoire, mais passons.
Apres ce petit détour(nement) Hansel et Gretel découvrirent une grande maison au milieu des bois…
-« Ca », une maison ?
… toute faite en gâteau et pain d’épice. Les deux enfants…
-J’ai 23 ans !
-Et moi 22 !
… affamés se ruèrent dessus et commencèrent a goûter aux volets…
-Ca va pas non ? C’est tout gelé ! On va s’éclater les dents et s’arracher le dessus de la langue en restant collé.
-Le truc bleu c’est de la moisissure ?
-Beurk ! Dis donc l’écrivain, tu veux nous détruire les dents, nous arracher la langue et en plus nous empoisonner ?
… jusqu'à ce que la porte d’entrée s’ouvre et laisse apparaître…
-Quoi ? C’est Blanche la sorcière ?
Ben oui.
-Mais elle a que 20 ans !
Depuis plus de 500 ans.
-Mais elle est pas terrifiante ! Et les sorcières c’est noir ! Blanche elle est... ben toute Blanche. Désolée l’écrivain, mais elle est pas crédible ta sorcière blanche.
Je connais une histoire avec une sorcière Blanche très bien.
-T’essaye pas de nous mener en bateau hein l’écrivain ?
Plutôt en traîneau ici…
-Très drôle.
Mais c’est une vraie histoire. Avec un lion et une armoire.
-Tu nous la raconteras ? Bon, on ne va pas rester à papoter dans ce froid, entrez !
Ils entrèrent. La sorcière Blanche les invita à sa table, et partagea ses provisions avec eux.
-Moi je suis Pensciel, et Sten, c’est Bretzel.
HANSEL ET GRETEL !
-Ah c’est bien. Moi je suis la méchante sorcière. Je visitais la maison avant que vous arriviez. Quelle architecture ! Dommage qu’il en manque la moitié…
-Ah ? Il en ..ah effectivement, il en manque un bon bout…
-Apparement, la moitié de la maison a été mangée. En tout cas, Serena a vraiment fait du bon travail…
-Serena ?
-C’était la mère de Siok. Elle adorait faire ce genre de choses. Elle faisait delà magie expérimentale.
-Au fait, comment va Laguna ?
-Oh, il va bien. Il aide Siok dans ses recherches. Il est toujours aussi mignon.
-Et Siok ? Il est en forme ?
-Humaine, toujours.
-Tu as des nouvelles de Seria, Kayan et Lyma ?
Hm. Si je vous embête vous le dites ….
-Quoi ?
Vous avez pas l’impression qu’il y a un truc qui cloche la ?
-En dehors de toi ?
Tais toi Yullis.
-Je ne crois pas ?
-Je vois pas ?
-C’est toi qui cloche l’écrivain. Dans le conte la sorcière fait entrer les enfants pour leur offrir du lait et des petits gâteaux.
Oui Sten, mais…
- C’est bien ce qu’il vient de se passer la ?
Oui Sten, mais….
-Oui, mais quoi ? On suit l’histoire et faut encore que tu ramènes ta noix…
On dit ramener sa fraise, Yullis. Mais…
- Y a pas de mais qui tienne, tu vas pas nous embêter alors qu’on fait avancer ton histoire ! Pff, jamais content cet écrivain..
Tout comme mes personnages…

Yullis, ou plutôt Hansel, ainsi que Gretel-Sten et la sorcière Blanche reprirent donc leur intéressante discussion. Qui fut vite interrompue lorsqu’on frappa à la porte. La sorcière alla ouvrir.
-Bonj…
Elle hésita un instant, ne voyant personne, puis une voix se fit entendre :
-Plus bas !
Elle baissa les yeux et vit le nain. Tout joyeux, celui ci déclara :
-Nain & Cie, bonjour !
Intrigués, Hansel et Gretel s’approchèrent pour voir. C’était un nain qui aurait pu être comme tous les autres, s’il n’avait pas eu plein de rubans multicolores dans les cheveux, la barbe, et sur ses vêtements. On aurait dit un sapin de Noël roux. Et armé d’une hache.
-Vous ne voudriez pas m’acheter quelques rubans ?
Gretel, enfin, Sten était profondément choqué. Il avait beaucoup lu sur les nains, et il était a peu près sûr qu’ils ne portaient pas de toge sur laquelle était épinglés une foultitude de rubans soigneusement pliés en petits nœuds. Et qu’ils n’en enroulaient pas autour de leur hache. Selon Sten, les nains maniaient la hache pour se battre, la pioche pour creuser, portaient d’épaisse cote de maille et chantait des chansons sur l’or. Bref, pas comme celui ci, quoi.
-Vous vendez vraiment des rubans, je veux dire, vous devriez pas heu…ailler la roche, chercher de l’or… enfin, faire des trucs de nain, quoi…
-Mais je cherche de l’or ! Le vôtre. Contre des rubans. Alors ma petite reine des fées, un joli ruban ?
-Je ne suis pas la reine des fées, je suis la méchante sorcière. La reine des fées, c’est troisième vallon à l’Est.
-Oh, désolé. M’avez pas très l’air d’être une sorcière.
-Je sais ; mais vous n’avez pas « très l’air » d’être de chez Nain &Cie. Je le sais je les ai vu en arrivant ici.
-Mais si ! On a juste décidé d’étendre la société à d’autres domaines d’activités afin d’optimiser notre capitole.
-Capital vous voulez dire ?
-Voilà. C’est ça Mademoiselle.
-Oh.
-Et donc, j’ai été réorienté en vendeur VIP.
-VRP vous voulez dire ?
-Voilà, c’est ça.
-Donc me voici contre vents et vallée , Bécile, pour vous servir. Au moins en rubans.
-Bécile ? C’est pas un nom ça !
-Ben si, p’tit gars, c’est un nom. Le mien.
-Alors vous êtes le nain Becile ?
-Bien vu fillette.
-Je suis Pensciel. Et lui, c’est Bretzel.
-Et il ose critiquer mon nom ?
-C’est pas mon vrai nom.
-Moi non plus.
-Vraiment ?
-Ben oui. C’est une société anonyme Nain &Cie. Alors on reste anonyme. Mais on ne peut pas rester purement sans identité, voyez… Alors on prend un nom de substitution. Voyez ?
-Non.
-Pas vraiment.
-Pas plus.
-Vous savez comment on appelle un chien sans patte ?
-Non. Mais c’est quoi le rapport ?
-On l’appelle pas on va le chercher. Vous savez comment on appelle un nain sans nom ?
-Heu… C’est une question piège ?
- En tout cas, on ne fait pas 200 km dont un quart sous la terre pour aller le chercher. Voilà pourquoi on reste anonyme mais pas trop quand même.
-Oh.
-Alors vous voulez des rubans ?
-Ma foi, ils sont bien jolis…Vous en avez des blancs ?
-J’en cherchais justement des roses pour attacher mes cheveux…
-Ca peut toujours servir…
Hm, je crois pas non.
-Ben si. Ca peut toujours servir.
Mais vous êtes pas la pour faire du shopping ! On a un conte à finir !
-On peut avoir besoin d’un ruban avant la fin du conte.
Non Sten, t’en aura pas besoin…
-Pour un autre conte ?
Ca suffit ! Vous achèterez ça après ! Il n’y a pas de Nain dans Hansel et Gretel !
-Ah oui ? Et qu’est ce qui interdit la présence d’un actionnaire de Nain & Cie ?
Heu…Y en a pas. Tous les rôles sont déjà pris.
-Même le rôle du cygne ?
Pardon ?
-Je la connais ton histoire. Y a un cygne qui guide les enfants a la fin..
Ok, je verrais ça avec Siok.
-Mais moi, je connais la forêt comme ma poche ! Pourquoi ils ne pourraient pas être sauvés par un marchand de ruban ?
Parce que croiser un marchand de rubans en pleine forêt, c’est pas crédible.
-C’est crédible d’être sauvé par un magicien qui a pas le sens de l’orientation ?
On ne t’a pas demandé ton avis, Yullis.
-Plus crédible qu’une maison en pain d’épice au milieu de nulle part ?
De toute façon, le sauvetage, c’est pas pour tout de suite. Et tu peux pas être un cygne.
-Et pourquoi pas ?
Tu sais pas voler.
-C’est pas une raison. Pas besoin de savoir voler, pour voler les gens…
Sten, arrêtes de dire des âneries.
-Et si je les sauve de suite ? On s’évite un tas de désagrément…
Mais le conte aurait aucun intérêt !
-C’est quoi l’intérêt d’un conte avec une maison en pain d’épice ? Qu’il faut dire aux enfants qu’on boulotte pas tout ce qu’on trouve en forêt ?
Peut-être aussi. Je n’y ai jamais vraiment réfléchi.
-Donc, je les emmènes a la maison et fini les ennuis ! Et puis Am, Stram Gram Pic et Pik et Collégram seront tout content d’avoir des invités….
-Heu... Am Stram…
-Ouai, les 6 Autres actionnaires de Nain &Cie.
Content d’avoir des invités ? J’y crois pas une seconde.
-Si ! Depuis que la fille avec un nom de fleur est partie…
Ah, Perce-Neige ?
-Nan, Flora. Elle faisait Blanche Neige.
Ca va pas? Hansel et Gretel chez les sept nains ? Où va le monde ?
-Le monde je sais pas, mais l’imagination, ça va loin…
La ferme, Sten. Et toi, l’actionnaire, tu peux pas emmener les enfants maintenant ! Va vendre tes rubans, tu verra bien si tu les recroise ou pas…
-Essaye pas de m’arnaquer !
Sinon je fais venir le loup pour te manger.
-Oh, j’ai peeeeeeur.
C’est un loup magique. Il a un gros appétit. Il a déjà boulotté la moitié de la maison.
-T’as pas peut qu’il bouffe tes personnages ?
C’est lui qui les a envoyé ici.
-Et qu’est ce qui te fait croire qu’il me boulottera ?
T’es de la chair fraîche.
-Eux aussi.
Il a déjà essayé de manger Yullis, il ne ré essayera pas.
-J’suis de la viande fraîche, avec une hache.
Empêtré dans des rubans.
-Hum… y a une rune sur ma hache!
Il aura juste un peu plus de mal à la digérer alors. Je lui donnerais un digestif, si c’est juste ça qui t’ennuie.
-Hm.
Boudeur, le nain fini par s’en aller.


-Bon, alors il se passe quoi maintenant ?
Hé bien, la sorcière enferme le garçon Hans… enfin, Gretel dans une cage.
-Ah ? Pourquoi je ferais ça ?
Pour le manger.
-Elle peut pas manger sa maison plutôt ?
Nan. C’est avarié.
-Oui, mais d’un autre coté, c’est Sten.
C’est juste pour le conte, Yullis. On a parlé de sauvetage, donc elle aura pas le temps de le manger.
-Ca sert a rien de le mettre en cage alors ?
Si. Elle veut quand même essayer de le manger. Sinon, ça sert a rien, le sauvetage.
=Heu…
-On tourne pas un peu en rond la ?
-On a qu’à dire qu’elle prend Sten pour un beignet.
Arrête de boire Yullis.
-Ben, un bretzel….
Si elle voulait un beignet, elle taperait dans sa maison, il y a moins de bleu dessus.
-Ah, donc elle veut pas le manger ?
Si !!! Elle veut manger le garçon, et pendant qu’elle l’engraisse, elle fait faire les corvées ménagères à la fille…
-Engraisser ? J’suis un voleur, je cours sur les toits, je veux pas passer a travers !
Au moins t’entrerais dans les maison sans te casser la tête pendant une heure sur la même serrure…
-Faire les corvées ménagères ? Moi ?
-Si tu veux je t’aiderais…
Non, tu l’aideras pas. Et ensuite, les deux enfants s’enfuient en poussant la sorcière dans le four ou elle voulait faire cuir le …Quoi ?
=…
C’est quoi cet air de merlan frit ?
-Tu veux…Qu’on pousse Blanche dans le four ?
C’est le conte.
=PAS QUESTIONS !
Ben si, il en est question dans le conte.
-Peuh ! Les conteurs ont jamais eu à faire à Siok, alors ! Si on pousse sa femme dans un four, qu’est ce que tu crois qu’il va nous arriver ?
On lui jette un sort d’igné…ignifu… bref de protection antifeu. Elle meurt pas.
-C’est le principe écrivain décile ! Même si Blanche s’en sort indemne, je veux pas avoir affaire a Siok pour ça après.
-Dire qu’il va nous massacrer serait encore un euphémisme.
Mais ça suffit !
–Je préfère encore qu’elle mange Sten !
Non !
-Si si.
-Je suis d’accord ? Je préfère mourir brûlé dans un four que d’avoir à affronter Siok parce que j’aurais poussé Blanche dans un four.
Hé bien on trouvera une solution de rechange alors, vous vous enfuyiez juste !
-Et pourquoi elle nous laisserait pas partir tout simplement ?
Mais...non !
-Si si.
Non !
- Trouves une solution de rechange.
Mais….
-Si. Sinon on fait grève.
-Et moi je vais voir chez les nains. Ils ont la réputation d ‘être des gros buveurs, alors a sept…
Vous ne pouvez pas !
-On parie ?
Si vous faites ça, je... je... Pff. j'en ai marre j'm’en vais !
-Tu peux pas t’en aller. Sinon y a plus d’histoire.
On parie ?

Bon, je vais pas faire les citations.

Grosso modo:

- Réapparition du loup. Le pauvre a du sans doute suivre une thérapie après avoir croisé Yullis: "Docteur, je fais d'épouvantables cauchemars à propos de gateaux à la confiture ...3
- La maison. Ahhhh, enfin des enfants qui pensent à leurs dents ... :p Prochaine maison de conte de fées: la Maison-Dentifrice.
- La scène où les enfants terriiiiifiés rentrent dans la maison. "Eh,la sorcière, ca va la famille? "
- Bécile: Mouahahahahahah ! Excellente celle là ! Et pi c'est vrai quoi, faut se reconvertir .... Ils ont des pelletés de rubans à la maisons, et puis pas mal d'ossements d'animaux. (d'ailleurs, je sais aps si le loup accepterait de les dévorer. Les mauvaises nouvelles du genre Blanche Neige circulent vite).
- Les personnages pas du tout coopératifs. Eh non, pousser Blanceh dans le four n'est pas une bonne idée ... Du moins, s'ils tiennent à conserver une forme humanoide.

Bon, elle vient la suite ?

(PS : Faudra prévenir Yullis que ces nains là sont éthylophobes. Blanche Neige y a vite mis le hola .... )

illapa a écrit:

-Je la connais ton histoire. Y a un cygne qui guide les enfants a la fin..
Ok, je verrais ça avec Siok.

euuuuuuh, y'a un cygne qui guide les enfants à la fin? je me souviens pas vraiment de la fin du conte (du vrai je parle)

Citation :

Et ensuite, les deux enfants s’enfuient en poussant la sorcière dans le four ou elle voulait faire cuir le …Quoi ?
=…
C’est quoi cet air de merlan frit ?
-Tu veux…Qu’on pousse Blanche dans le four ?
C’est le conte.
=PAS QUESTIONS !

j'adore! félicitation à l'écrivain qui a enfin réussi à faire peur à ses personnages xD

Aller une tite aventure de Sten, a la reflexion je lui ai pas encore de titre.

SAUVER STEN

Sten avait bien dormi. Il avait encore sommeil, mais il fallait qu’il se réveille. Plusieurs choses lui paraissaient louches. Déjà, il sentait du vent. Il était sûr qu’on ne sentait pas de vent quand on était dans son lit. Sauf quand on rêvait. Mais il était tout aussi sûr qu’on ne ressentait pas une chaleur intense sur le visage quand on rêvait. Cette situation lui parut étrange. De plus il sentait que ca tanguait. Il avait l’impression d’être sur un bateau. Il ne pouvait pas être sur un bateau en dormant paisiblement dans son lit.
Il fallait tirer les choses au clair. Il ouvrit les yeux…..
Ce fut lumineux.
-Ah ! C’est quoi ca ?
-Le soleil, Monsieur Lemina.
-Quoi ?
Sten rouvrit les yeux, en faisant plus attention. Il était vraiment sur un bateau.
Un petit voilier, simple bateau de pêche. Un type était accroupi près de lui.
Sten reconnut tout de suite un ninja, grâce à l’espèce de pyjama noir bordés de bandages dont ils étaient vêtus. Ce qui l’étonnait, c’était les cheveux du ninja. Ils étaient courts, coiffés en une coupe hérisson, et… rouge vif, avec quelques mèches noires ici et là. Il avait l’air assez désinvolte, les mains dans les poches. Une demi-douzaine d’autres étaient présents avec la même tenue, mais tous avaient les cheveux noirs. Parmi eux, Sten identifia Yin Li. C’était la seule fille du groupe. Elle avait toujours son pyjama noir, ses cheveux coiffés en deux pompons noirs sur la tête, et des fleurs dans les cheveux, une rouge et une bleue.
-Héééééé, mais je suis où, là ?
-Sur un bateau plein de ninjas. Ca se voit non ? Il n’a pas l’air très futé, ton grand voleur, Yin Li.
-Voyons Izumi, c’était une question rhétorique….
-Et… et l’auberge ? Celle où je dormais ? Où elle….
- On n’a pas pu l’emmener, désolé. De toute façon, le bateau était trop petit, alors on l’a laissé à sa place habituelle.
-Izumi ! Ne te moque pas de lui !
Sten commençait à perdre pied. Il avait perdu ses repères.
-Mais, Siok, et Yullis, ils….
-Oh, bizarrement, eux aussi, on les a laissés à leur place habituelle…
-IZUMI !
-Mais ils vont se faire du souci pour moi !
-Y a pas de raison, t’es avec nous, on ne va pas te faire de mal…
-Sauf que eux, ca, ils ne le savent pas ! Pourquoi vous m’avez enlevé d’abord ?
Yin Li eut un sourire triomphal.
-Ben c’est évident !
-Pas pour moi.
-T’es un grand voleur !
-Et ?
-Et c’est tout.
-C’est tout !? Vous m’avez enlevé juste pour ca !?
Izumi rigola.
-Faut pas chercher à comprendre les filles, vieux.
-Oh je cherche pas…Mais j’veux dire, vous n’allez pas demander une rançon, me demander mes secrets, me torturer ou me faire faire des trucs louches, hein ?
Yin Li parut réfléchir un instant.
-Hm, je crois pas ? Mais si tu y tiens, on peut essayer. Par contre, on te torture pas, ca non !
Il n’y tenait pas particulièrement. Mais tout ca ne lui paraissait quand même pas très net. On n’enlevait pas les gens juste parce qu’ils étaient... ben… des gens, quoi. Il décida de demander à Izumi.
-Mais mais…. Izumi ! Pourquoi vous m’avez enlevé ?
Le ninja haussa les épaules.
-Ah ca… c’est Yin Li. Elle a semé le bordel dans tout le village et nous a fait un tas de scènes, alors finalement... On a cédé. Maintenant, va savoir pourquoi ma sœur t’en veut….
-C’est ta sœur ?
Sten eut un élan de pitié pour Izumi. Yin Li en profita pour lui sauter au cou.
- Je ne t’en veux pas, je te veux tout à moi ! Oh, Sten…

Pendant ce temps, à quelques kilomètres de là…. Siok essayait tant bien que mal de se concentrer. Yullis tournait en rond furieusement.
-Faut qu’on le retrouve, faut qu’on le retrouve, faut qu’on….
-Je sais, Yullis, je sais.
-Mais Siok ! Comment peux-tu être aussi calme ? Sten a été enlevé !
-Je sais ! Ah, pauvres ravisseurs, ils ne méritaient pas ca…
-Sioooook ! Si ca se trouve, il est déjà….
Yullis était au bord des larmes, complètement paniquée.
-Déjà…déjà…m…mort….
Siok haussa les épaules.
-Sten ? Aucun risque.
-Tu crois qu’il pourra vraiment se défendre en toute circonstance ?
L’espoir sembla renaitre un peu dans les yeux de Yullis.
-Rêve pas, on parle de Sten, là. Mais personne ne voudrait tuer un type aussi inoffensif, et il serait plus gênant en cadavre.
-Vraiment ?
-Oui, un corps, faut s’en débarrasser, c’est embarrassant. Il serait un poids…. Mort.
-SIOK !
-Réfléchis, si quelqu’un voulait le tuer, il l’aurait fait sans le déplacer. C’aurait été plus simple.
Il y eu un grand silence. Yullis arrêta de tourner en rond, s’assit dans un coin de la cour de l’auberge et regarda Siok, assis au milieu, au centre d’une mini tornade, en train de chevaucher spirituellement le vent à la recherche de Sten.
Soudain, Siok rouvrit les yeux, la tornade disparu. Il se releva, s’épousseta avant de déclarer : je l’ai retrouvé.
Yullis bondit sur ses pieds et se précipita sur lui.
-Il est vivant ?
-Oui, mais…
-Mais ? Siok, qu’est ce qui va pas ?
Elle l’attrapa par le col.
-J’ai une mauvaise nouvelle pour toi.
- Dis-moi tout sans détour… Il est blessé ? Il lui manque un bout ?
-Non…
Elle se mit à le secouer.
-Il est amnésique ? Dans le coma ? Siok, dis moi la vérité !
Elle était de nouveaux à moitié en train de pleurer.
-Il a été enlevé par…
-Ne me dit pas que c’est.Yin Li ?
-Si.
Les trait de Yullis se décomposèrent, et se tirèrent en une mine de fureur.
-T’AURAIS PU ME DIRE CA EN DOUCEUR ! J’VAIS LA TUER !!
-Mais le pire…
-Ne me dit pas que la dinde rousse, là, Anextasie, est aussi dans le coup !
-Ils voguent droit sur une tempête.

Sten s’ennuyait. La journée était longue. Il n’y avait rien à faire sur le bateau, a part jouer aux cartes avec ses ravisseurs. Et il ne pouvait rien faire pour améliorer sa situation. Il se dit que ca pourrait être pire…. Puis il regretta immédiatement ses paroles, lorsqu’il vit les nuages noirs au loin.
Un quart d’heure plus tard, il s’accrochait de toutes ses forces au premier truc en bois qu’il avait pu saisir (c'est-à-dire un tonneau). Une immense vague se forma, et s’abattit sur le petit voilier qui vola en éclat.

-Plus vite, Siok, plus vite !
-Je fais ce que je peux.
-Fais le plus vite !
-Impossible.
-Siok !
-C’est un dragon, Yullis, pas une fusée. De toute façon, on devrait à peu près y être.
-« A peu près » !?
Siok soupira, et pris son mal en patience. Yullis était vraiment imbuvable quand elle paniquait. Enfin là, elle ne pouvait pas trop s’agiter sans risquer de tomber du dragon.
Dès que Siok avait vu ou se trouvait Sten, il s’était téléporté avec Yullis jusqu'à Schézarie, la ville ou il vivait, pour emprunter le grand dragon familial qui servait de moyen de transport. Il était hors de question d’utiliser un bateau. Mais ce détour avait du prendre un peu de temps…
-Je les ai vus grâce au vent, ce n’est pas facile d’évaluer les distances, alors sans aucun repère…
-Y avait une tempête ! Ca ne passe pas inaperçu, une tempête !
-Non, ca passe tout seul. Elle est finie ta tempête.
-Mais alors...alors...ils ont… cou…coulé ?
-C’est une possibilité.
-ARRETES D ETRE AUSSI CALME !
-Arrête de paniquer. Ca ne sert à rien.
-Sten est peut-être mort !
-Qu’est ce que j’y peux ?
Yullis était scandalisée. Siok ne perdait jamais son sang froid, mais là, c’en était déconcertant, et prêtait à croire qu’il s’en fichait.
-C’est tout ce que ca te fait !?
-J’ai plus de 500ans. J’ai vu naître vivre et mourir des tas de gens. Alors un de plus ou de moins...
-Tu... tu penses vraiment ce que tu dis ?
-Plus ou moins. J’essaye.
-C’est pas une réponse !
-Techniquement, si, c’en est une.
-SIOK !
Siok essaya de rassurer un peu Yullis, et se retourna pour lui faire un sourire qu’il voulait chaleureux. Il n’était pas doué pour les sourires chaleureux. Elle ne le remarqua même pas, trop occupée à essuyer ses larmes.
-Sten est en vie. Je le saurais, s’il était mort.
-Tu… tu dis pas ca juste pour me rassurer ?
-Non, j’ai pu le retrouver grâce au vent pendant que tu hurlais. Il a échoué sur une plage ; En route !

Sten reprit doucement conscience. Du vent, de la chaleur…mais ça ne tanguait pas. Soit il était dans un rêve ultra réaliste, soit il… heu… il quoi déjà ? Ah oui, il y avait la tempête… puis cette vague… et toute cette eau glacée…Bon, déjà, il était à peu près certain de ne pas être au fond de l’eau. Premièrement parce qu’il faisait trop chaud pour ca, et en plus il pouvait respirer. Il respirait…Il en conclut qu’il n’était pas mort. Siok disait toujours que les morts ne ressentaient rien, alors vu qu’il pouvait ressentir, il n’était pas mort. C’était plutôt une bonne nouvelle. Restait à savoir où il était. Il ouvrit prudemment les yeux. Il fut un peu éblouit par le soleil.
-Ayé ? Trévéyé ? Comes ava ?
Sten se frotta les yeux et se redressa. Il était sur une plage de sable blanc, à côté d’un feu, et d’un garçon qui lui rappelait vaguement quelque chose. Un jeune homme d’une quinzaine d’années, avec des cheveux noirs et des yeux marrons, vêtu tout en cuir et des bottes en peau d’écailles… Mais surtout ses cheveux le grattaient.
-Hé meeeeeeerde…
-Kaya ?
La dernière fois qu’il avait dormi sur une plage, il était enfant, et avait passé un temps fou à se démêler les cheveux.
-J’ai du sable plein les cheveux, ca va être galère à enlever, et avec le sel, en plus….
Le garçon éclata de rire.
-Atva bin alor !
Ce langage lui disait vraiment quelque chose.
-Hein, écoute je comprends rien à ce que…Lusec ?
Comment avait il pu oublier le village des hommes lézards ? Et ce garçon qui les avaient accompagnés le temps d’une aventure ?
-Smamaime !
Sten reprit doucement conscience d’où il était et ce qu’il venait se passer. Enfin, il en avait déjà conscience, mais cela commença à faire effet dans son cerveau. Les cheveux étaient le dernier de ses soucis. Il se réveillait d’un naufrage ! Et si Lusec n’avait pas été là, aurait il été dévoré par la faune locale ? Peut-être Lusec l’avait il même sauvé de la noyade….
-Qu’est ce que tu fais là ? Ou plutôt…Qu’est ce que je fais là, moi ?
-Achaipa. Ma j’avé l’rencar. Avé une puuuuure nanana. Mé son tibato l’est pavindu.
Il tenta de comprendre la phrase de Lusec, puis déclara :
-Oh.
-Mé avé la tempêt et l’tintouin, spassi surprendant.
-Ah, donc on est près de ton village natal, alors ?
-Anapa. Majvayaj. Aveuvar l’mond.
-Je vois. C’est une chance qu’on se soit rencontré. Que tu m’aie retrouvé.
-Assavi. Mais t’vapat plantéla ? T’vin avé ?
Sten réfléchit un instant. Il n’allait pas rester tout seul ici non plus. Il accepta.

-T’es sûr qu’il a pas coulé ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas noyé ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il est pas mort ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait dévorer par des requins ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait empoisonner par un banc de méduse ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait entrainer au fond par une pieuvre ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait avaler par une baleine ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait boulotter par un kraken ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait électrocuter par une anguille ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il s’est pas fait mordre par un serpent de mer ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il a pas été repêché, pillé et abandonné par des pirates qui passaient par là ?
-Oui.
-T’es sûr qu’il…
-TU ME GONFLE !

Sten avait bien mangé. Lusec avait pris bien soin de lui. Il chevauchait à présent avec lui sur sa lézarde géante, Lykas, le long de la plage. Il n’aimait pas tellement les lézards géants, mais au moins, il pouvait se reposer un peu tout en avançant. Et avec Lusec, tout irait bien.
-Et on va où comme ca ?
-A dé ruiiin !
Lusec semblait tout content. La curiosité de Sten fut piquée au vif. Des ruines ? Voilà qui promettait d’être intéressant ! Sauf que…
-Mais, c’est vachement dangereux les ruines ! Y a plein de pièges dedans !
-Anapala. Yakin studian.
-Oh, y a pas de trésor non plus, alors ?
-Assépa. Népallévar.


La suite bientôt.

-C’est là ?
-Yullis, je t’ai déjà dit que la précision….
-Je sais ! Regardes la bas y a eu un feu !
Ils allèrent voir. Yullis était vraiment intenable. Vivement qu’il retrouve Sten….
-Ya même des empruntes et….AAAAH !
Siok scrutait le paysage. Il sursauta au cri de Yullis.
-Quoi ? Quoi ? Qu’est ce qu’il se passe ? Pourquoi tu hurles ?
-J’ai trouvé un cheveu dans le sable ! Il est bleu, c’est à Sten ! Sten est en vie !
Siok se prit la tête dans les mains en soupirant.
-Sans blaaaaaague ?

Sten regarda les ruines. Il regarda mieux. Il avait vu beaucoup de ruines lors de sa petite vie, mais là….
-« Ca », c’est des ruines ?
-Abassévieu !
-C’est vieux mais c’est qu’un mur !
-A mur antika ! Memya pleiiiiiin d’gravage !
-Mais y a pas de trésor ! Dans les vraies ruines y a des trésors !
-Aya ? Comes tséssa ?
-C’est écrit dans tous les livres !
Et Sten savait que les livres renfermaient des tas de connaissance. Il en avait lu beaucoup.
-Ce sont les gravures le trésor, Sten ! Un trésor historique et culturel !
Sten sursauta. Il n’avait pas entendu la troisième personne arriver. Il loucha autant que sur le mur en voyant ladite personne. Environ douze ans, cheveux verts mi long, de grands yeux verts délavés, une trogne à faire fondre un iceberg et le Titanic qui va avec… Un air joyeux et réjouit en toute circonstance…
-Laguna ?
-Moi-même !
-Ton père sait que tu es là ?
-Oui ! C’est lui qui m’a dit d’étudier les glyphes sur le mur !
-Tu comprends ce qui est écrit ?
Sten espéra vaguement que ces inscriptions menaient à un trésor. Laguna répondit, fièrement :
-Hm, je suis le fils du plus grand magicien du monde, pour qui tu me prends ?
-Ca raconte quoi ces trucs ? Ca mène à un trésor ?
-Aucune idée !
-Tu te fous de moi ?
-Bah, je suis le fils du plus grand magicien, pas le magicien lui-même…
Son air fier et réjoui avait mué en air pitoyable.
-C’est sérieux ca !
-Faut bien apprendre !
-C’est vrai. On est ou ici ?
-Sur une île à peine au Nord Est d’Anaméra….
-Génial. On est sur une île déserte avec un mur gravé. Ya rien de plus intéressant ?
-Ba, yalaport ?
-Quelle porte ?
-Oh, une grande porte en pierre dans une falaise. Tu continue à longer la plage, et après, il y a des falaises, et ensuite, y a un chemin qui monte dans les rochers, et y a une grand porte en pierre.
Il y eu comme un tilt dans la tête de Sten.
-Vous n’avez pas essayé de l’ouvrir ?
-Ca n’a aucun intérêt d’ouvrir une porte ouverte !
-Et dedans y a quoi ?
-On est pas allé voir. C’est des coups à ce qu’il y ait plein de pièges…
Sten avait les yeux brillants. Une porte mystérieuse…. Et il allait être le premier à aller explorer ce qu’il y avait derrière ! Enfin, au minimum le deuxième après celui qui l’avait ouverte… bah, comme ca, avec un peu de chance, les pièges auraient déjà été déclenchés !
-Ouai ! Je vais aller explorer ca ! Il y a sûrement des trésors oubliés !
-Ouai ! Je viens avec toi, Sten !
Sten regarda le petit. Il se demanda vaguement si c’était une bonne idée… Mais il ne voulait pas non plus y aller seul, c’était l’occasion de prouver sa valeur, s’il avait un témoin à épater et à protéger…
-Tu es sûr Laguna ? Ca risque d’être dangereux….
-Je veux voir le plus grand chasseur de trésors au monde en action !
-Je suis un VOLEUR ! Je suis pas un chasseur de trésor !
Lusec, lui, descella sa lézarde.
-Ba maj tanla.
-Comme tu veux, Lusec, j’te confie la garde du mur ! En route Sten !

Siok et Yullis, longeaient tranquillement la plage, suivant les empreintes à la recherche de Sten…
-On aurait dû y aller en dragon plutôt qu’à pied…
-Il était fatigué, il fallait qu’il se repose.
-T’as pas peur qu’il se fasse agresser ?
-Un dragon noir de 5metres de haut?
Ils continuèrent à marcher un peu puis…
-Siok, il y a des gens dans l’eau….
-Y a de ces malades, moi je ne m’y baignerais pas par ce courant…
-Siok ! Ils sont en train de se noyer !
-Quelle idée de se baigner la dedans, aussi…
-Ils vont mourir !
-C’est la vie.
-Il faut les aider !
- Vas-y, je te soutiens moralement.
-Siok, fais quelque chose !
-Tu rigoles ? Je ne plonge pas là dedans, moi !
-Avec ta magie !
Siok soupira, exécuta un geste compliqué, et prit le contrôle de l’élément liquide. Moins d’une minute plus tard, les vagues rejetèrent une demi-douzaine de personnes suffocantes et accrochées à des débris de bateau.
-Yin Li !
-Yullis ?
Les deux filles se sautèrent dessus, et s’attrapèrent par le col…
-Où est Sten ? Qu’est ce que tu as fait de Sten ?
-Je l’ai enlevé de tes sales pattes, mégère !
-Pour essayer de le noyer !
-C’était un accident ! Au moins moi je le respecte !
-T’es aussi bête que lui !
-Mais moi je ne suis pas une éponge à vinasse !
-Ca suffit.
Les deux filles se turent. Quand Siok parlait, on l’écoutait. Il avait un genre d’intonation dans la voix qui faisait biper comme un petit voyant rouge d’alarme dans le cerveau…
Siok soupira. C’est dingue le nombre de cochonnerie qu’on trouvait dans les océans…
-Hé toi, t’es un magicien ! Merci beaucoup de nous avoir sorti de là ! Avec tout ces courants on se demandait si on allait y arriver…
Les ninjas claquaient des dents, sauf Yin Li, réchauffée par les regards fulmineux qu’elle s’échangeait avec Yullis.
Siok, usa donc de magie pour faire pousser un mini arbre et l’incendier afin de réchauffer les ninjas. L’un deux, avec des cheveux rouges, qui avait l’air épuisé et d’en avoir ras le bol le remercia.
-Siok ! Ils ont enlevés Sten ! On ne va pas les aider !
-C’est bien toi qui m’a demandé de les sauver de la noyade non ? Ca ne servirait à rien que j’use ma magie si c’est pour qu’ils meurent d’un mauvais coup de froid maintenant.
Il se tourna vers les ninjas d’un air mauvais.
-Quand a vous, vous avez intérêt de me dire ou est Sten, et vite.
Ce fut Yin Li, qui répondit.
-T’es sourd ? On ne sait pas où il est, on t’a dit, on a été séparé pendant le naufrage ! De toute façon, même si je le savais, je te le dirais paaa… aaah !
-Hé ! C’est moi qui voulais la torturer ! Siok !
-J’la torture pas.
-Tu lui as gelé la langue ! T’appelles ca comment ?
-J’appelle ca « voilà ce qui arrive quand on me parle sur ce ton. »
Il y eut un grand moment de silence horrifié.

Sten était arrivé devant la porte. C’était effectivement une porte. En pierre. Au milieu d’une falaise, sur un bout de corniche accessible par un petit chemin, comme se devait de l’être toute porte dérobée dans une falaise.
Ouverte !
Sten jeta un coup d’œil à l’intérieur. Il y avait un corridor, très sombre éclairé par la seule lumière du jour...
-Hm, ca a l’air vachement sombre….
-Ouai ! Vas-y Sten !
Laguna avait les yeux brillants de larme d’admiration. Sten faisait très attention à ne pas prendre la grosse tête et tomber bêtement dans un piège. Devant un témoin, ça ne ferait pas très sérieux.
-Ne précipitons pas les choses, y a sûrement des pièges !
-Oh Sten, tu es mon modèle de courage !
Prudemment, Sten s’avança.

Sten et Yullis décidèrent de laisser les ninjas sur place, et reprirent leur route en suivant les empreintes qui commençaient à disparaître a cause de l’eau et du vent.
-Siok ?
-Quoi encore ?
-Tu crois que Sten est toujours en vie ?
-Tu ne vas pas recommencer ?
-Et s’il… s’il avait aussi fait une mauvaise rencontre ? Apres tout, les traces qu’on suit ne sont pas… des traces… humaines….
-Je sais. Ce sont des traces de lézard géant.
-Quoi ?
Yullis se mit à hurler.
-Sten s’est fait dévorer par un lézard géant !?
-Mais non, il est trop gros pour ca… Sten, pas le lézard.
-Par un troupeau de lézard géant ?
-N’importe quoi. Il n’y a qu’un seul lézard d’après les traces. Ne recommence pas a paniquer, Sten va bien !
-Regardes avec le vent, s’il te plait….
Voyant que Yullis allait de nouveau fondre en larme, Siok se concentra et se remit à chevaucher le vent.
-Oulala.
-Siok, qu’est ce qu’il y a, qu’est ce qui ne va pas ?
-Sa manie d’explorer les ruines….
-Il est tombé dans un piège mortel ? Il est en danger ? Dans le coma ? Amnésique ? Gravement blessé ? Coincé ? En train d’étouffer ? De se noyer ?
-Pas... vraiment. Il est tombé…
-Siok ! Dis-moi tout ! Sans détour !
-Dans un village d’amazones.
-Siok ? T’es tout pâle ? Tu me caches quelque chose ?
-Laguna y est aussi.

EXPERIENCE CHIMIQUE

Siok regarda son chaudron vide sur le feu. Cette expérience ne pourrait pas être pire qu’une autre. Il en avait réalisé des milliers. Tout s’était toujours bien passé. Mais pour Sten, il devait le faire. Au pire ça pourrait juste le rendre malade, mais pas le tuer.
Et puis, Laguna était là pour l’assister.
Il alluma le feu sous la marmite. La première étape pouvait commencer.
Il prit le premier élément et le mit dans son récipient. Un truc jaunâtre et gras. Qui se mit à suinter et se liquéfier en formant des motifs complexes.
Puis il saisit le second ingrédient que Laguna lui avait précautionneusement apporté. Un truc marron- noir à l’odeur… particulière, et à la forme très évocatrice. La matière tomba dans le chaudron et le liquide qui y était avec un « floc ! » rappelant une certaine activité se déroulant dans un lieu clos, puis se mit elle aussi à suinter, former des grosses gouttes et se déformer, avant de fusionner avec le fluide jaune, créant des motifs tortueux et torturés.
Puis, Siok prit une louche et se mit à touiller le mélange. Quelques volutes odorantes s’échappèrent, mais les deux chimistes tinrent bon. Ils avaient le cœur bien accroché. Et protégé par un iceberg, dans le cas du père.
La première étape s’était bien passée. Jusque là, rien ne lui semblait anormal.
Après l'œuvre au noir, l'œuvre au blanc. La deuxième étape...
-LSD, s’il te plait.
Laguna lui apporta un sachet de poudre couleur albâtre. Siok le pesa soigneusement. Cette poudre pouvait rendre accroc, et ce dès la première utilisation, notamment chez les enfants. Elle pouvait aussi rendre aveugle. A condition de savoir viser, et que le type en face n’ait pas de lunettes. Délicatement, il en versa une partie dans le chaudron, qui rendit un bruit de succion. Puis il touilla. Le mélange devint granuleux, épais. Est-ce que c’était normal ça ?
Ensuite, le magicien saisit une deuxième sorte de poudre. Blanche également. Douçâtre. Qui avait, remarqua-t-il, l’odeur d’un champignon qu’il connaissait bien. Tout irait bien. Il versa la poussière ivoirée dans la cuve. Une épaisse volute écrue et arrondie s’éleva, avant de se dissoudre dans les airs. Et doucement, cet élément s’imprégna du précédent mélange, qui pâlit.
Siok alla ensuite fouiller sur ses étagères, où reposaient des tas de trucs glougloutant dans leurs bocaux de formol. Sten appelait cet endroit la galerie des monstres. Ces étagères auraient fait le bonheur de n'importe quelle sorcière en robe et chapeau noirs avec son balai volant, issue des livres dont le voleur se farcissait la tête. Elles aurait aussi pu combler n'importe quel scénariste en quête de décor pour film d'horreur/fantastique. Pour l'heure, elles servaient au mage, qui parcourait du regard divers œufs, derrière les bocaux dont on préférait ignorer ce qu'était leur contenu. Autruche, chocobo, griffon, serpent, basilic, thym, romarin... non, l'étagère du dessus... coquatrice, dragon, oiseau-mouche, esturgeon... Tiens ils étaient là ceux-là? Dire qu'il les avait cherchés partout au nouvel an... bocal d'yeux de corbeau, plume de colombe, patte de pigeon, bec d'oie, œuf de cygne...
Ah ! Il attrapa ce qu'il cherchait, puis le rajouta à sa mixture.
Ensuite, il continua à mélanger. Le tout se mit à former une matière amorphe, gluante, visqueuse. Mais le pire était probablement l’odeur. Aucun estomac ne pouvait rester indemne face à ça.

Il fallait maintenant passer à la sublimation. L'œuvre au rouge.
L'étape la plus importante, celle où tout se joue, quand l'expérience devient succès ou ratée, quand le plomb devient or, quand... c'est le moment, quoi.
Il saisit son mélange, le versa dans un moule spécial, et le mit dans l'athanor.
Ensuite l'attente. Et toujours cette odeur, tenace, qui prit de la puissance et nouait les estomacs...
Et finalement, ce fut prêt.

Un peu plus tard, Siok débarqua chez Sten, où ce dernier, ainsi que Yullis et Laguna l'attendaient avec impatience, et posa fièrement sa préparation sur la table. Laguna était sceptique.
-Heu...Tu sais, papa, la couleur est bonne, il sent irrésistiblement bon, mais je suis certain que les gâteaux au chocolat n'ont pas à être tout boursouflé comme ça.
-Quoi ? Qu'est-ce que tu reproches à mon gâteau ? J'ai suivi la recette à la lettre, et tu étais avec moi, donc il ne peut être que bon.
Son père avait beau se braquer, le petit n'était quand même pas convaincu.
-T'aurais dû demander à maman de le faire.
-Hé, c'est rien qu'un gâteau ! C'est pas pire à préparer qu'une potion Alakon ! Pourquoi il serait plus mauvais qu'un autre ?
Laguna préféra ne pas prendre le risque de répondre : « parce que c'est toi qui l'as fait ». Il refusa juste d'y goûter, même sous la torture.
A côté, Yullis était écroulée de rire à l'idée que quelqu'un comme Siok ait pu faire un gâteau au chocolat. Mais la tête de la pâtisserie ne lui inspirait pas confiance. Elle se joignit donc au petit et refusa catégoriquement d'en prendre ne serait-ce qu'une miette.
Sten lui, ne voulait pas vexer son ami. Il était ému par les efforts et l'intention du magicien. D'autant plus que c'était probablement la première fois qu'il faisait un truc comme ça. Et puis, même s'il avait une drôle d'allure, cela ne voulait pas forcément dire qu'il était mauvais. La preuve : lui même était de l'avis général plutôt raté, mais tout le monde, même Siok, s'accordait à dire qu'il était indécrottablement bon. Donc en toute logique...
Il goûta.
Puis il changea de couleur. Il passa d'abord au blanc, puis au violet en passant par le vert et le bleu, avant de terminer sur le cramoisi.

Sten fut malade pendant deux jours. Le gâteau suspect fut neutralisé par le feu.
En voyant les flammes orange lumineuses virer au rouge incarnat-vermeil, Siok comprit.
-Dis Laguna...
-Oui ? Quand je t'ai demandé Le Sucre Doux, quel paquet tu as pris ?
-Hein? J'sais pas. Un paquet de sucre. Pourquoi?
-Parce que Sten serait sûrement moins malade si tu ne m'avais pas donné Le Sel Denim.

Siok et la terreur.

Lorsque Sten arriva sur les lieux, c'était trop tard.
Ce qui était autrefois un charmant petit chalet, accueillant le voyageur éreinté qui tentait de gravir la montagne, n'était plus à présent qu'un tas de ruine fumante.
Les arbres aux alentours avaient été couchés, déracinés et malmenés. Sur le sol, quelques cratères témoignaient encore de la violence des événements récents. Le petit bout de lac qui avoisinait le refuge douillet avait perdu son caractère bucolique et n'était plus qu'une banquise fracassée.

Sten avança avec précaution au milieu du champs de bataille.
Puis il trouva ce qu'il était venu chercher. Assis sur un petit bout de mur encore debout, Siok faisait la tête. Doucement, de peur de se prendre une décharge magique dans la tête, Sten aborda son ami.
-Siok ? Ça va ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
-Grmpf.

Ça commençait mal. Il ne pouvait pas calmer le magicien si celui-ci refusait de causer.
-Siok, c'est pas grave, ça peut arriver à tout le monde de... d'exploser... le décor...
L'autre l'interrompit brutalement.
-Ça va Sten ! Qu'est-ce que tu veux ?
-Be-en... On s'inquiétait pour toi. J'veux dire, avec l'explosion tout ça... Yullis et moi on se demandait si tu allais b...
Courroucé, le sourcier maléfique ne le laissa pas finir sa phrase.
-Je vais bien Sten ! Merci ! Si c'est tout, tu peux dégager !
Sten déglutit. Puis timidement, et contre tout instinct de survie, il demanda :
-Heu... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? T'as trouvé un scorpion dans ton lit ? Quelqu'un a essayé de t'attaquer par surprise ?

Siok se contenta de répondre par un regard noir. Mais Sten commençait à avoir l'habitude, et ne se laissa pas décontenancer. Après tout, il était venu pour réconforter son ami, il n'allait pas le laisser là, tout seul au milieu d'un tel chantier...
Par chance, le magicien était seul dans le chalet quand c'était arrivé, personne n'avait été blessé. Enfin, sauf si quelqu'un l'avait attaqué, auquel cas cette personne n'aurait pas vraiment eu le temps de souffrir.
Mais Sten avait le sentiment que son ami avait piqué une colère pour une autre raison.

-Siok, on est tout les deux. Je ne dirais rien, alors qu'est-ce qui ne va pas ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Toujours furieusement, l'autre aboya :
-Oh, et qu'est-ce qui te fait croire que ça ne va pas ?
Sten regarda autour de lui d'un air innocent.
-Chais pas... Peut-être le fait que tu te sois acharné sur un pauvre chalet qui ne t'avait rien fait ?
L'acharné répondit par un grognement.
-Siok, j'aime pas te voir dans cet état. Tu fais peur à Yullis. Et Blanche et Laguna n'aimeraient pas te savoir dans cet état. Allez, dis tout à ton vi... jeune ami Sten...

Il avait touché un point sensible il le savait. Siok se comportait toujours différemment quand sa femme ou son fils étaient ne serait-ce qu'évoqués. Il soupira profondément, avant d'avouer...
-Sten... Je suis le plus grand magicien de se monde.
Il sauta de son mur, et d'un air féroce, il se rapprocha du voleur.
-J'ai percé le secret de l'immortalité...
Il continua d'avancer vers son ami d'un air menaçant.
-J'ai repoussé les limites de la magie plus loin que quiconque...
A chaque pas qu'il faisait vers Sten, son ton montait d'un cran.
-Les gens me craignent et tremblent en prononçant mon nom...

Il était enfin arrivé à la hauteur de son ami qui commençait vraiment à craindre pour sa santé ou sa forme humaine.
Soudain, le magicien tendit les bras et montra au voleur ce qu'il avait dans les mains : une chaussette et un fil, qui formaient un entrelacs de nœuds au bout duquel se perdait une malheureuse aiguille... Puis il s'effondra sur l'épaule de son ami :
-Mais je suis incapable de recoudre mes chaussettes tout seuuuuul !

Ah ah ! J'adore !

Le mystère de la clé.


Sten et Siok étaient complètement perdus. Cela faisait un moment qu'ils cherchaient, en vain, ils ne trouvaient rien.
Sten soupira :
-Bon, ça fait trois plombes qu'on cherche cette clé. On a toujours rien trouvé...
Joyeusement, le magicien répondit :
-Et tu te prends pour un grand chasseur de trésor ? Il faut persévérer Sten !
-Oui, mais là... Hé ! Je suis un voleur ! Je ne suis pas un chasseur de trésor !
Le voleur regarda son ami avec méfiance. Ce dernier était rarement aussi joyeux. Il demanda d'un ton tout aussi méfiant :
-Et on peut savoir ce qui te réjouit autant ?
-Sten enfin ! Rares sont les occasions où on peut faire de l'exploration comme ça ! C'est un grand intérêt pour la science !
Mais le voleur était sceptique.
-Mouais. Sans vouloir te vexer, je ne vois pas une once de science là dedans. Et toujours pas cette clé.
Siok soupira, mais il ne perdit rien de sa bonne humeur.
-Tiens, on a regardé dans ce coin, là ?
Son ami répondit, dans un soupir lassé :
-Je crois pas. Il fait trop sombre, tu as un truc pour éclairer ?

Enthousiaste, le magicien lui tendit une petit pierre magique lumineuse.
-Hm... Non, je ne vois rien. Désolé, mais on dirait que la clé n'est pas ici.
-Oh, dommage. Et on est allé voir par là ?
D'un air toujours sceptique et las, Sten regarda son ami examiner et fouiller le cul de sac. Et faire une découverte inattendue...
-Oh, beurk, qu'est-ce que c'est que ça ?
-Ca quoi ? Et ne dis pas « beurk » aussi joyeusement, tu m'inquiètes.
-Ce truc-là. Tout rond, visqueux et collant... Beuh...
Les deux explorateurs regardèrent le truc d'un air dégouté, quoique assez gai en ce qui concernait Siok. Ce dernier reprit :
-Intéressant... On dirait que le processus de décomposition est plus lent que d'ordinaire...
-Beuh... Beurk. Et c'est ça qui fait avancer la science ?
Le magicien regarda son ami d'un air dément.
-Non ! Enfin oui, mais pas là ! Ce qui est intéressant, c'est cette construction labyrinthesque ! A la fois subtile et complexe ! De quoi s'y perdre tout en s'y retrouvant ! C'est un piège des plus fascinants, Sten ! Un mystère insoluble ! Pourquoi les hommes s'y perdent alors que les femmes s'y retrouvent ! Sten, j'ai enfin une occasion de résoudre ce mystère, et ce sera une grande avancée pour la science !
Sten lança à son ami un regard un peu effrayé.
-T'es complètement taré. Et on n'a toujours pas retrouvé cette fichue clé.
-On va la trouver, Sten ! On va la trouver ! On va percer ce mystère !

Le voleur soupira une fois de plus. Puis tout à coup, il s'écria :
-BLAAAANCHE ! Siok a trouvé un vieux bonbon, et je tiens à te dire que tu devrais le faire examiner, il m'inquiète un peu ! Au fait, on a toujours pas trouvé la clé, t'es sûre qu'elle est dans ton sac à main ?